Le Cinquième Évangile
          16 cours de base
Mots clés : Education fondamentale
 L'Education Fondamentale

Des millions d'étudiants du monde entier vont à l'école, au collège ou à l'université, de façon inconsciente, sans savoir pour quelle raison. Ils y vont, juste parce que leurs parents les y envoient.

Ils sont obligés d'étudier les mathématiques, la physique, la chimie... L'école est devenue une lutte si terrible que pour passer des examens, terminer l'année et y arriver, il faut se battre avec ses compagnons d'études. De nos jours, l'important à l'école c'est de passer dans la classe supérieure, un point c'est tout.

L'étudiant répète comme un perroquet, de façon mécanique, tout ce qu'il a appris de la matière sur laquelle on l'interroge. Cela revient simplement à mémoriser et répéter. Dans la vie pratique, toutes ces matières s'avèrent inutiles, d'autant plus qu'elles ont été oubliées ; la mémoire étant infidèle.

Passer des examens, terminer son année, ne signifie pas que l'on soit très intelligent, mais uniquement que l'on a emmagasiné les informations nécessaires.

A quoi sert l'éducation si elle ne nous aide pas à devenir vraiment créateurs, conscients et intelligents ? L'Intelligence ne s'éveille en nous que lorsque la Conscience s'éveille.

Parents et enseignants d'aujourd'hui sont pleins d'anxiété et de soucis personnels, de préoccupations économiques, sociales et sentimentales, à tel point qu'ils donnent une profession aux enfants pour qu'ils ne meurent pas de faim et c'est tout.

L'effort des maîtres doit être dirigé vers l'Eveil de la Conscience des étudiants et pas seulement vers leur mémoire. Ils doivent enseigner comment penser, au moyen de l'analyse, la méditation et la compréhension. Il leur faut lutter pour en finir avec la peur des étudiants afin de leur accorder la liberté de penser différemment car il est absurde de les obliger à accepter de façon dogmatique toutes ces théories.

D'autre part, il est urgent que les étudiants abandonnent toute peur de ce que diront les autres, de la férule du maître, des règles, des dogmatismes, pour qu'ils puissent posséder une libre initiative, spontanée et créatrice.

Ils doivent apprendre à penser par eux-mêmes et non pas répéter les théories des autres. Il est indispensable de faire des investigations, d'analyser, de s'enquérir et de méditer ; il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire car les deux font partie de l'ignorance. S'ils ont la compréhension, jamais rien ne sera accepté de façon dogmatique.

L'imitation.

Les gens intérieurement pauvres, avec très peu de valeurs spirituelles, cherchent à l'extérieur quelque chose susceptible de leur apporter ce qui leur manque. Ils vivent de frayeur en frayeur, s'accrochent au mari, à la femme, aux parents, aux vieilles traditions...

Tout homme âgé, pauvre psychologiquement, est souvent rempli de crainte et s'agrippe avec une angoisse infinie à l'argent, aux traditions familiales, à ses petits-enfants, à ses souvenirs... En fait, il recherche la sécurité.

Tous les gens qui ont peur ont une tendance marquée à imiter les autres, à s'y accrocher : mari, épouse, frères et soeurs, amis qui les protègent...

Or, l'imitation détruit totalement la libre initiative. Créer ce n'est pas imiter. Les peintres du Zen et du Tchang n'imitent pas ; ils créent ce qu'ils aiment et transmettent la beauté abstraite.

L'important n'est pas d'imiter, mais de sentir la profonde signification de la beauté (de la Nature, de la vie...) et de savoir la transmettre. C'est ainsi que l'on développe son pouvoir créateur.

La nouveauté ne peut arriver que là où il n'y a pas de crainte (peur de la vie, de la mort, de la perte de son emploi, de l'abandon de l'époux etc.). Là où l'imitation n'existe pas, l'attachement aux choses, à l'argent, aux personnes, aux traditions, aux habitudes n'existe pas non plus.

L'école enseigne à imiter et à la sortie, nous sommes devenus des imitateurs. Les étudiants imitent parce que les maîtres les menacent d'une mauvaise note, de certaines punitions ou expulsions. Les maîtres qui supposent que les élèves ont besoin d'imiter pour apprendre se trompent lourdement ; celui qui imite se transforme en un automate, c'est tout.

La discipline.

Les règlements, les réprimandes... cultivent la résistance et cela enchante les maîtres d'école de la cultiver. On nous enseigne à résister. Or, plus nous luttons contre quelque chose, plus nous lui résistons, moins nous la comprenons.

Si nous refoulons le vice de la fornication, nous serons, pour un temps, chastes en apparence. Puis, nous reviendrons avec plus de force, à nos anciennes coutumes de fornicateur, parce que nous n'avons pas réellement compris ce qu'elle signifiait.

Quand il y a absence de discipline, il y a liberté authentique. Alors surgit dans le mental la flamme ardente de la compréhension.

L'autodiscipline, c'est autre chose, puisqu'on le fait en utilisant notre Conscience et non suite à quelque chose qui nous est imposé.

L'éducation fondamentale enseigne à concilier l'ordre et la liberté.

L'ordre sans liberté est tyrannie ; la liberté sans ordre est anarchie.

La liberté et l'ordre, sagement combinés, constituent la base de l'éducation fondamentale dont tout citoyen a besoin.

Souvent les soldats, les policiers, ainsi que toutes les personnes qui sont soumises à une discipline rigoureuse deviennent cruelles, insensibles à la douleur humaine, impitoyables ; toute sensibilité humaine est détruite.

Pour être vraiment libres, il nous faut être très sensibles et humains.

A la maison ou à l'école, parents et maîtres nous disent toujours ce que nous devons penser, mais jamais comment penser. Ce sont tous des dictateurs, à leur façon. Chacun veut que nous pensions selon ses diktats, ses exigences, ses préjugés. Il existe partout une tendance perverse à asservir le mental d'autrui, à l'obliger à vivre à l'intérieur de normes déterminées.

Tout le monde veut asservir tout le monde.

Chacun se croit avisé, sage, merveilleux et désire que les autres soient comme lui, pensent comme lui, le prennent comme modèle. Un clair exemple en est la publicité qui est faite de façon dictatoriale : "achetez aujourd'hui même, immédiatement ! N'attendez pas !".

La moitié de l'humanité veut asservir le mental de l'autre moitié ; le père veut inculquer de force ses idées à son fils, le maître d'école sanctionne les mauvaises notes si un élève n'accepte pas ses idées dictatoriales, le mari veut introduire (de force s'il le faut) sa doctrine, ses idées dans la tête de sa femme et son épouse veut en faire autant.

Personne ne veut comprendre la nécessité de respecter la liberté intellectuelle d'autrui. Chacun a le droit de penser ce qu'il veut.

Gandhi nous en a donné un exemple : des pasteurs protestants, assis devant sa porte durant des heures, s'efforçaient de le convertir à leur religion.

Gandhi n'acceptait pas leur enseignement, mais il ne le rejetait pas non plus ; il le comprenait, le respectait, voilà tout.

"Là où il y a compréhension, l'acceptation et le rejet s'avèrent superflus."

La quête de sécurité.

La crainte et la recherche de sécurité se trouvent étroitement liées.

Le pays qui craint d'être attaqué par un autre pays achètera canons, avions et navires de guerre. L'homme jaloux qui craint de perdre sa femme cherchera une sécurité dans son pistolet.

Parents, maîtres et maîtresses d'école doivent enseigner à leurs élèves la vertu du courage.

Généralement, on fait le contraire : on menace les enfants pour qu'ils étudient, on leur dit que s'ils n'étudient pas ils seront réduits à la mendicité, à exercer des travaux très humbles (porter des fardeaux).

Derrière toutes ces paroles, il y a la crainte pour l'enfant, une recherche de sécurité. Le plus grave, c'est que les jeunes deviennent complexés et que plus tard ils seront des individus paralysés par la crainte. Inconsciemment, les parents les dirigent vers le chemin de la criminalité.

On a peur de la vie, de la mort, de la perte de sa position sociale ou politique, de son argent, de son emploi, de sa belle maison, de son commerce, de son automobile...

L'Adolescence (14 -21 ans).

Vers l'âge de 14 ans, apparaît dans l'organisme de l'adolescent l'énergie sexuelle qui coule alors de manière asservissante, à travers le système neuro-sympathique. Ce type d'énergie modifie la voix chez les garçons et la fonction ovarienne chez les filles.

Il est déplorable que beaucoup de jeunes, faute d'une orientation psychologique, se livrent au vice de la masturbation ou s'acheminent lamentablement vers le sentier de la déviance. Ce vice ruine totalement la puissance cérébrale. Il est devenu plus commun, plus courant que de se laver les mains. Le destin des masturbateurs est la maison de fous.

La science gnostique étudie à fond l'endocrinologie et enseigne des méthodes et des systèmes permettant de transmuter les énergies sexuelles. Les adolescents doivent sublimer ces énergies en cultivant le sens esthétique, en apprenant la musique classique, la sculpture, la peinture, en faisant du sport, en effectuant des excursions en montagne, en forêt...

Il est urgent d'apprendre les mystères du sexe, pour pouvoir les enseigner avec franchise aux adolescents.

La Jeunesse (21-35 ans).

Les jeunes croient qu'en séduisant plusieurs filles, un homme est plus homme. A cause de cette conception équivoque et fausse, ils tombent souvent dans les bras de prostituées. Sans l'Education Fondamentale, qui doit régir les foyers, les jeunes se révèlent passionnels, ivrognes, fripouilles, luxurieux, cupides, jaloux...

La jeunesse est fugace, sa beauté est illusoire et ne dure pas.

L'Ego profite du feu, de l'énergie de la jeunesse, pour se renforcer et se rendre puissant. Il veut des satisfactions passionnelles, à n'importe quel prix ; même si la vieillesse doit en subir les désastreuses conséquences.

Dès que l'on satisfait le plaisir, on devient esclaves. La soif de plaisir est une maladie. Le Moi écervelé justifie toujours le plaisir.

Il est nécessaire de ne pas confondre l'Amour et la passion. La passion est un poison qui trompe le mental et le coeur. Pour qu'il y ait amour véritable entre deux êtres, il est indispensable qu'il n'existe pas de passion animale. L'amour est terriblement sacré, seuls les grands Etres savent aimer. Nous pouvons tous devenir de grands Etres, si nous opérons un changement sur nous-mêmes.

Il est lamentable aussi de voir tant de jeunes se marier par intérêt économique ou par simple convenance sociale ; le résultat en est l'échec assuré.

Les jeunes doivent avoir la liberté de faire leurs fêtes chez eux. Les saines distractions (les fêtes de famille, les danses décentes, les fêtes de mariage, la bonne musique ou les promenades à la campagne) ne font de mal à personne.

L'Age mûr (35-56 ans).

L'homme d'âge mûr doit savoir gouverner sa maison et orienter ses enfants. Tout homme mûr sait, par expérience, que ses enfants imitent son exemple et que s'il est erroné, ses descendants prendront à sa suite de fausses routes.

Sur l'homme mûr pèse la responsabilité de toute la famille. Le père et la mère doivent enseigner à leurs enfants leurs tâches respectives. La femme doit faire un travail qui ne dévalorise pas ses qualités féminines.

Les garçons doivent incarner la Force et les filles l'Amour.

La Vieillesse (56 ans et plus).

Le temps révèle à la lumière publique tout ce qui, jusqu'à aujourd'hui, est resté caché.

La tragédie des vieillards réside dans la sottise de ne pas vouloir reconnaître qu'ils le sont et de se croire jeunes ; comme si la vieillesse était un crime. En général, comme ils ne peuvent pas servir d'exemples, ils donnent alors des conseils.

Si dans leur jeunesse ils ont été cupides, irascibles ou menteurs, ils le seront plus encore dans leur vieillesse. Ils vivent dans le passé et ont des souvenirs accumulés.

Lorsque nous apprenons à mourir, seconde après seconde, nous arrivons à une sublime vieillesse, pleine de sérénité et de liberté. Aucune profession, aucune technique, aucune quantité d'argent ne pourra jamais nous donner ce que l'on appelle la plénitude, la véritable félicité. L'unique façon de parvenir à la vieillesse parfaite est de dissoudre les Mois psychologiques.

Beaucoup de gens souffrent intensément dans leurs métiers, leurs professions. Le Monde est dévoré par la compétition, la calomnie et l'envie.

Certains cherchent à s'évader à travers l'alcool, les bars, les cabarets, les drogues, la dégénérescence sexuelle...

On ne peut pas changer la société d'un seul coup ; le changement doit commencer individuellement. Si nous voulons être des hommes authentiques, des femmes vraies, des individus complets, nous devons nous auto-explorer psychologiquement pour éliminer ce que nous avons en trop et acquérir les vertus de l'Etre ; c'est la seule chose qui puisse nous permettre de nous sentir en toute plénitude.

Bibliographie Index