De nos jours, beaucoup de gens croient que nous avançons vers un niveau de développement supérieur.
Penser que le temps amène le progrès est aussi absurde que de croire que tout est Evolution. L'Evolution existe certes, mais sa soeur jumelle l'Involution aussi, puisque toutes les deux font partie des lois mécaniques de la Nature.
Le fait qu'existe la guerre, la faim, très peu de valeurs morales, la destruction et la contamination de la planète, le matérialisme extrême, le manque de sécurité... laisse penser que nous n'avons pas beaucoup progressé depuis l'arrivée du Christ.
Ce qui importe, bien sûr, est la manière d'être de chacun. Quelques sujets sont abstinents, d'autres alcooliques, certains sont honnêtes, d'autres sans scrupule ; il y a de tout dans la vie !
La masse est la somme des individus : tel est l'individu, telle est la masse ; telle est la masse, tel est le gouvernement... C'est donc l'extension de l'individu. La transformation des masses, des peuples est impossible si chaque personne ne se transforme pas.
Personne ne peut nier qu'il existe différents niveaux sociaux. Il y a des gens d'église et des proxénètes, de commerce et de campagne ; de même, existe-t-il aussi différents niveaux de l'Etre.
Ce que nous sommes, intérieurement (splendides ou rusés, généreux ou mesquins, paisibles ou violents, chastes ou luxurieux), attire les diverses circonstances de la vie. Un luxurieux, là où il se trouve, attirera toujours des scènes, des drames, voire des tragédies de lascivité, un ivrogne attirera les ivrognes et on le verra toujours traîner dans les bars et les tavernes ; cela est évident.
Que va donc attirer l'usurier, l'égoïste ? Combien de problèmes ! Combien de malheurs !
Alors... quel est notre niveau moral ? Ou disons plutôt, quel est le niveau de notre Etre ? Tant que le niveau de l'Etre ne change pas radicalement, la répétition de nos misères, malheurs, scènes et tourments se poursuit.
Toutes les choses, toutes les circonstances qui se produisent à l'extérieur de nous, sur la scène de ce monde, sont exclusivement le reflet de ce que nous portons en nous. Pour cette raison, il est possible d'affirmer que "l'extérieur est le reflet de l'intérieur".
Quand quelqu'un change intérieurement et que ce changement est radical, l'extérieur, les circonstances, la vie se transforment.
Samaël Aun Weor a vu comment des parachutistes se battaient entre eux, s'enivraient, s'insultaient quotidiennement et vivaient dans des cabanes tout à fait immondes où, au lieu de l'amour, régnait la haine. Si un seul de ces individus avait éliminé la haine, la colère, la luxure... il aurait plu à d'autres personnes et, par loi d'affinités psychologiques, se serait associé à des gens plus raffinés, plus spirituels. Ces nouvelles relations lui auraient apporté un changement social définitif et une amélioration de sa vie.
Chacun de nous se trouve à tel ou tel niveau de l'Etre. Que nous soyons bourgeois ou prolétaire, riche ou misérable, nous nous trouvons sur un barreau déterminé de l'échelle ou niveau de l'Etre.
Sur les échelons inférieurs se trouvent des individus pires que nous et sur les supérieurs, des personnes meilleures.
Il ne s'agit pas de beauté physique, d'âge, de race ou de niveau socio-économique, sur cette échelle se mesurent seulement les niveaux de l'Etre, le degré d'avancement spirituel, la qualité et le nombre de vertus divines développées.
Le fait même que le travail ésotérique commence par la rigoureuse observation de Soi, nous amène à découvrir une multitude de facteurs psychologiques qu'il est urgent de déraciner de notre intérieur.
On peut en déduire que "personne ne peut faire le travail à notre place".
Accepter le fait de la multiplicité des erreurs, en refusant la nécessité de l'étude et de l'observation directe de celles-ci, est en fait une évasion, une échappatoire, une fuite face à soi-même : une forme d'auto-tromperie.
La transformation radicale est une possibilité perdue quand on ne travaille pas sur soi. Le point initial du changement radical demeure caché tant que l'homme continue à se croire UN. L'homme, dans l'état dans lequel il se trouve, est une multiplicité, car une somme de Moi le dirige.
Lorsqu'un homme commence à s'auto-observer minutieusement, en partant du principe qu'il n'est pas UN mais plusieurs, il amorce assurément un travail sérieux sur sa nature intérieure. Seuls les êtres auto-réalisés, les guides de l'humanité, comme Le Christ, Bouddha, Krishna... sont UN car ils ont fusionné avec leur propre divinité individuelle et agissent depuis ces centres permanents de Conscience.