Le Cinquième Évangile
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 TR09 Les exercices pour se rajeunir et se guérir

Après avoir répondu lui-même à un grand nombre de lettres provenant de correspondants de plusieurs pays et continents, le Maître, mettant à exécution son projet de m'enseigner les exercices ou rites pour obtenir le rajeunissement du corps et la guérison de toute maladie, commença en ces termes :

« Il est nécessaire de savoir qu'il y a, dans le corps humain, dans l'organisme cellulaire, certains chakras qui concernent tout spécialement, de façon spécifique, la vitalité organique ; ce sont des genres de vortex par où pénètre le Prana, la vie, dans notre organisme.

Le premier de ces chakras ou vortex est situé dans la région occipitale ; le second dans la région frontale ; le troisième, c'est le vortex laryngien, situé dans la gorge ; le quatrième, c'est le vortex hépatique ; le cinquième, le vortex prostatique ; il en existe deux autres, situés dans les genoux. Ce qui fait sept en tout.

Ces sept chakras ou vortex sont fondamentaux, je le répète, pour la vitalité de l'organisme physique : c'est par eux qu'entre le Prana, la vie, dans le corps vital, ils constituent l'assise de toute la vie organique.

Le centre laryngien, par exemple, est en correspondance, en relation avec le prostatique ; c'est pour cela qu'il faut faire attention à la voix, à la parole. Il faut éviter soigneusement les sons criards, ou la voix trop basse ; si nous observons attentivement la vie de beaucoup de vieillards décrépits, nous pourrons facilement constater qu'ils émettent un certain nombre de sons, disons, criards ; cela altère leur puissance sexuelle, ou même indique leur impuissance. De même, les sons trop graves, caverneux, altèrent aussi la puissance sexuelle. La voix de l'homme doit donc être maintenue dans la moyenne normale, et la voix de la femme ne doit pas être non plus ni trop basse ni trop criarde, car ceci altère la puissance sexuelle, à cause de l'étroite relation existant entre le larynx proprement dit et le centre sexuel.

On pourra argumenter que la femme n'a pas de prostate, et c'est vrai, mais elle a quand même le chakra prostatique, qui est en relation avec l'utérus et joue chez elle un rôle très important, aussi important que le chakra prostatique chez l'homme. Nous connaissons déjà l'importance de l'utérus chez la femme. Le chakra prostatique pourrait donc être appelé, lorsqu'il s'agit de la femme, le chakra utérin.

Après ce bref préambule, nous allons, pour le bien de nos frères gnostiques, raconter une histoire qui est d'une grande importance pour comprendre la portée exacte des exercices que nous donnerons.

Il y a de cela quelque temps vivait en Inde un colonel anglais retiré du service militaire actif ; il était âgé d'environ soixante-dix ans et il avait un jeune ami. Ce colonel entendit parler d'une lamaserie, qui se trouvait au Tibet, où les gens rajeunissaient, où plusieurs entraient vieux et en ressortaient jeunes.

Mais je te raconterai tout cela de façon précise un peu plus loin ; pour le moment, laisse-moi t'expliquer un peu la raison d'être de ces six rites qui rendent possible le retour à la jeunesse, ce que cherchait précisément le colonel anglais.

La première chose que nous devons faire c'est de chercher la santé, parce qu'un corps sain est prêt à tout, il supporte tout et il répond instantanément lorsqu'on exige de lui un travail matériel ou spirituel.

La première chose à faire, donc, c'est de bien prendre soin de notre corps et de le maintenir vigoureux durant toute notre vie ; on doit le garder en bonne condition, car que pourrait-on faire avec un corps malade ?.

L'ésotériste, l'initié, ne peut se permettre d'être malade, il ne doit jamais être malade, les maladies, les problèmes épineux, les tourments, sont pour les personnes qui ne sont pas sur le chemin réel. Celui qui marche sur le sentier ne doit être ni décrépit ni malade, il n'y a pas de doute là-dessus.

Il existe, ainsi, une série très importante d'exercices ésotériques. Dans l'Esotérisme, on a beaucoup parlé, par exemple, sur le Kundalini Yoga, sur le Viparita Karani Mudra, beaucoup de choses ont été dites sur les derviches dansants ou derviches tourneurs.

Au Pakistan, en Inde, etc., il y a des derviches qui connaissent et accomplissent des danses merveilleuses au moyen desquelles ils éveillent certains pouvoirs, développent certains chakras.

Il est urgent de connaître tout cela, si l'on veut avoir un corps jeune et le garder jeune, si l'on veut développer ses chakras : nous allons donc voir cette série d'exercices.

Les jeunes n'apprécient pas la valeur de la jeunesse parce qu'ils sont jeunes, mais les vieillards, eux, apprécient cette richesse inestimable qu'est la jeunesse, cette jeunesse qu'ils n'ont plus ; cependant, avec ces six rites que nous allons donner à pratiquer, un vieillard peut rajeunir. Il est certain qu'avec ces rites une personne jeune pourra se maintenir jeune, et un vieillard pourra recouvrer la jeunesse.

Grâce à ces pratiques, n'importe quelle personne pourra se guérir de ses propres maux et maladies. Nous verrons, entre autres, le Mayurasana, la posture à genoux, la posture de la Table, que nous pouvons observer dans certaines ruines sacrées, etc.

Il s'agit d'une synthèse d'exercices ésotériques qui se retrouvent en Inde et en Perse, au Pakistan et au Turkestan, au Yucatan et sur la terre des Aztèques.

J'ai vu sur le sujet un certain nombre d'ouvrages, mais aucun n'enseignait de façon suffisamment complète et équilibrée la manière exacte de procéder. Ainsi donc, ce que je vais t'enseigner est très important et tu devras le communiquer à tous les frères du mouvement gnostique. D'abord, pour que les vieux redeviennent jeunes : des hommes de soixante-dix ans, par exemple, pourront se transformer en personnes qui ne paraîtront pas plus de trente-cinq ou quarante ans. On me demandera peut-être pourquoi je ne me suis pas occupé de cela pour moi-même : tout simplement parce que je n'étais pas intéressé à conserver mon corps physique ; mais à présent que je sais que je dois conserver ce corps pour un temps indéterminé afin de pouvoir initier l'Etre du Verseau, il va de soi qu'il me faut pratiquer ces exercices.

Une fois, j'ai pris connaissance d'une publication qu'on m'avait envoyée de Costa Rica, laquelle expliquait ces rites, car ces rites ne sont pas le patrimoine exclusif de ceux-ci ou de ceux-là, il y a certaines lamaseries dans les Himalayas et ailleurs où l'on pratique ces rites, surtout dans une lamaserie qui a pour nom la Fontaine de Jouvence, mais, bien entendu, je n'ai pas trouvé dans la publication tous les renseignements sur les nombreux exercices que l'on pratique là-bas.

J'ai recueilli des éléments d'information très pertinents dans cette même lamaserie que je connais très bien, et je connais aussi d'autres écoles en Inde qui ont ces renseignements, on n'a qu'à prendre la peine de parcourir un peu le Turkestan, la Perse, le Pakistan, etc., pour y apprendre ce qu'on a besoin de connaître sur les derviches dansants ou tourneurs, etc.

Il faut méditer sur ces rites, sur ce que symbolise, par exemple, être à genoux ; les enfants pratiquent inconsciemment certains exercices.

Enfin, j'ai lu, dans cette publication qu'on m'avait envoyée, une histoire très intéressante. Je veux te raconter cette histoire du colonel anglais, pour que tu te fasses une idée très précise et complète sur les bienfaits que l'on peut retirer des exercices que je vais t'enseigner.

Dans cette revue dont j'ai parlé, on relatait l'histoire de ce colonel anglais de soixante-dix ans, démobilisé là-bas en Inde ; il avait appris que quelque part au Tibet existait une lamaserie où les gens pouvaient rajeunir, et il invita un ami qu'il avait à l'accompagner. Cet ami était jeune, et il ne fit pas grand cas des propos du vieillard, demandant pourquoi, dans quel but, lui qui était jeune, irait se mettre à la recherche d'un endroit où l'on peut rajeunir.

Le jour du départ du pauvre vieillard, son jeune ami, comme on peut s'en douter, s'amusa pas mal de voir ce petit vieux de soixante-dix ans, bâton à la main, le crâne chauve, à part quelques rares cheveux blancs, très décrépit, partir en direction des Himalayas à la recherche de la jeunesse. Le jeune ami pensait : « qu'il est drôle ce pauvre vieux, non content d'avoir vécu sa vie, il veut la revivre encore une autre fois ». Il le regarda s'en aller et il ne put s'empêcher de rire.

Quatre mois s'étaient écoulés, environ, lorsque le jeune ami reçut une lettre du vieux colonel, où celui-ci l'informait qu'il était déjà sur la piste de cette lamaserie appelée la Fontaine de Jouvence, ce qui, naturellement, fit bien rire le jeune homme, et les choses en restèrent là.

Chose certaine c'est que, quatre ans plus tard, il arriva quelque chose qui ne prêtait plus à rire : quelqu'un se présenta chez le jeune homme, frappa à sa porte, celui-ci alla ouvrir, « oui, que désirez-vous ? ». Le nouvel arrivé, qui paraissait avoir entre trente-cinq et quarante ans, dit : « Je suis le colonel un tel ».

« Ah ! bon, dit le jeune homme, vous êtes le fils du colonel qui est parti quelque part dans les Himalayas ? ». « Non !, Non !, lui répondit l'homme, je suis le colonel lui-même ». « Mais ce n'est pas possible, voyons, je connais personnellement le colonel, c'est mon ami et c'est un vieil homme, et vous, vous n'êtes pas vieux ». « Je le répète, je suis le colonel, je vous ai écrit une lettre, quatre mois après mon départ, vous annonçant que j'avais fini par trouver la piste de la lamaserie », et il montra ses papiers au jeune homme qui n'en crut pas ses yeux.

Le colonel s'était donc rendu dans les Himalayas, où il avait déniché la lamaserie qui portait le nom de la « Fontaine de Jouvence », et il y avait rencontré beaucoup de jeunes gens avec lesquels il s'était lié d'amitié. Il n'y avait là aucun vieillard, tous étaient jeunes, le seul vieillard c'était lui, les autres étaient des personnes de trente, trente-cinq ou quarante ans. Mais plus tard, dans les entretiens amicaux qu'il eut avec plusieurs, il découvrit que tous avaient plus de cent ans, c'est-à-dire qu'ils étaient tous plus âgés que lui, mais aucun n'avait l'apparence d'un vieillard. Le colonel en fut, évidemment, tout abasourdi, et sans tarder il se soumit à la discipline ésotérique de la lamaserie et réussit à reconquérir la jeunesse.

Ce récit, je l'ai pris dans cette publication qu'on m'a envoyée, mais je connais personnellement cette lamaserie, j'y suis allé, c'est un édifice assez grand, avec de grandes cours pavées, dans l'une travaillent les hommes, et dans une autre cour travaillent les femmes initiées. Il y a, dans cette lamaserie, non seulement des femmes tibétaines initiées, mais aussi des anglaises, des françaises, des allemandes et des femmes d'autres pays d'Europe.

Je connais depuis les temps anciens tous les exercices qui sont enseignés là-bas.

J'ai appris des Mahométans les mouvements tourbillonnants qu'exécutent, comme je l'ai déjà dit, les derviches tourneurs, et qui constituent une partie des aspects ésotériques de la religion musulmane. Quant à la position à genoux, c'est celle de la mystique ésotérique, qui y a joint des mouvements techniques spéciaux. La posture de la Table se retrouve au Yucatan. La position que certains appellent la posture du « petit lézard », qui est un exercice pour faire partir la « bedaine », peut être retrouvée dans des documents d'origine hindoue, dans le Kundalini Yoga : on l'appelle tout simplement Mayurasana. La position couchée sur le dos avec les jambes en l'air est largement répandue, elle est connue partout sous le nom de Viparita Karani Mudra ; nous la retrouvons dans plusieurs textes sacrés.

Et il y a enfin le fameux Vajroli Mudra qui sert pour la transmutation sexuelle des célibataires, tout en étant aussi d'une grande utilité pour ceux qui travaillent dans le Sahaja Maïthuna.

Cette série d'exercices n'est donc pas la propriété exclusive d'une seule personne ; on a écrit, comme je l'ai dit, beaucoup d'ouvrages sur cela, mais rares sont ceux qui connaissent la partie ésotérique derrière ces exercices.

Je connais bien cet aspect ésotérique, non seulement par ce qu'en a dit la publication de Costa Rica ou beaucoup d'autres que j'ai parcourues et qui parlaient de ces exercices, mais depuis très très longtemps, je le connais, concrètement, depuis la Lémurie, car j'ai pratiqué intensément, par exemple, le Viparita Karani Mudra lorsque je fus réincarné dans le continent de la Lémurie, ou de Mu, et je sais depuis lors qu'il a une grande importance.

Je vais à présent t'enseigner la partie pratique ; tu pourras ensuite enseigner aux frères du mouvement gnostique tout ce que tu auras appris ici, au Siège Patriarcal de l'Association, à Mexico, et je serais très heureux, cela me ferait une grande joie si tous apprenaient les six rites que je vais t'enseigner, car ce sont indubitablement six rites, il ne s'agit pas, dans ce que je vais t'enseigner, d'une simple culture physique, non.

Les lamas qui travaillent dans cette lamaserie appelée la Fontaine de Jouvence pratiquent ces rites en les associant étroitement avec la prière. Ils effectuent ces rites sur un petit tapis, assez grand pour qu'ils puissent y exécuter leurs exercices, s'agenouiller, s'asseoir, s'allonger, etc., et à chaque position ou asana ils joignent la méditation, la prière, c'est-à-dire qu'à chaque changement de position correspond une intensification de la concentration et de l'ardeur mystique.

La Divine Mère Kundalini est l'objet central de toute Sadhana : lorsqu'on effectue ces pratiques et qu'on est dans un état de parfaite concentration, qu'on est en prière, on doit implorer, supplier la Divine Mère de combler notre besoin le plus pressant ; par son intermédiaire on peut prier le Logos, elle intercède auprès du Logos, elle demande, supplie, elle a un grand pouvoir.

On la supplie, elle, la Divine Mère, d'intercéder pour nous auprès du Troisième Logos, de supplier le Logos qu'il nous accorde la guérison, l'éveil de la Conscience, l'éveil de tel ou tel chakra, etc. Chaque position est différente et implique une intensification de la supplique, de la demande, de la prière ; dans ces pratiques de méditation, de concentration et de supplication, on demande à sa Divine Mère Kundalini qu'elle invoque pour notre propre compte son divin époux, le divin Troisième Logos, le très sacré Esprit-Saint, car, comme nous le savons, l'époux de la Divine Mère est l'Esprit-Saint.

Il faut donc prier et supplier intensément notre Mère Divine pour qu'elle supplie et prie son divin époux de nous guérir, de nous soulager de n'importe quelle maladie ou infirmité qui nous afflige ; elle, alors, se concentrera sur le Logos, son époux, l'Archihiérophante ou Archimage, comme on l'appelle, pour qu'il vienne guérir tel ou tel organe malade qui nous empêche de donner le rendement que nous devrions donner sur la voie.

A ce moment-là, on doit s'identifier avec le Logos, avec l'Esprit-Saint et, de façon terrible, impérieuse, ordonner à l'organe malade de guérir en disant : « Guéris, guéris, guéris, travaille, travaille, travaille ! ». On parlera à cet organe avec une grande foi, avec énergie, avec ferveur, et l'organe devra forcément guérir.

Il faut se concentrer résolument sur chaque cellule de l'organe qui est malade, sur chaque molécule, chaque atome, chaque électron de cet organe, en leur donnant l'ordre de travailler, de guérir, et on sera profondément concentré sur le Logos, parfaitement identifié avec le Saint-Esprit, au moment où l'on effectuera la guérison, où l'on soignera l'organe malade : si l'on fait ainsi, cet organe guérira, il n'y a pas de doute là-dessus.

Ainsi donc, nous recommandons à chacun d'apprendre à se guérir lui-même. Grâce à la force de l'Esprit-Saint, on peut arriver à se guérir soi-même, à soigner n'importe quelle maladie. C'est très triste, très pénible d'être malade, de vivre malade, et celui qui marche sur le sentier, je le répète, n'a pas de raison d'être malade.

Grâce à ces exercices, donc, d'une part on guérit l'organisme, et d'autre part on développe les chakras. Il y a des chakras extrêmement importants, celui de la région occipitale, par exemple, qui est une porte par où les forces entrent dans l'organisme, ou le chakra frontal qui est une autre porte par où les forces vitales pénètrent dans l'organisme, lorsque l'on développe ces chakras.

Le centre laryngien est, comme je te l'ai déjà dit, en relation intime avec le chakra prostatique qui est le chakra du sexe et que l'on retrouve aussi bien chez l'homme que chez la femme ; les deux chakras, le prostatique comme le laryngien, sont importants pour la santé de l'organisme. Il y a aussi le chakra hépatique, tu sais que le foie est un véritable laboratoire, on doit donc développer ce chakra, parce que quand le foie travaille bien, tout l'organisme marche bien. N'oublions pas les chakras des genoux, il y en a deux, un dans chaque genou, ils sont vitaux pour le corps humain, ces vortex de force doivent tourner intensément pour que la vie, le Prana, la santé, entrent dans le corps physique.
Bibliographie Index