Le Cinquième Évangile
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              MCA22 Malkuth
 MCA2204 Le royaume de Malkuth

Les dieux de la Nature ont beaucoup travaillé pour créer des êtres autoconscients. Les dieux ont dû faire de difficiles expérimentations dans le laboratoire de la Nature. De ces tubes à essai du grand laboratoire, sont sorties diverses sortes d'animaux, certaines étant destinées à l'élaboration de matériel pour la création de l'homme, d'autres, comme déchets d'êtres semi-humains et d'autres comme véritables échecs humains. Tous les animaux de ce royaume de Malkuth caractérisent un aspect de l'homme. Tous les animaux sont de véritables caricatures de l'Etre humain.

Il est cependant bon de savoir que la lutte des dieux pour créer l'homme n'est pas terminée. L'être humain doit rejeter encore beaucoup d'éléments qui composeront les paradis zoologiques du futur.

Nous devons savoir que le réel est l'Etre, l'Intime, l'Esprit. Cependant, il existe, de plus, en nous, un facteur de discorde : le moi, l'ego, le moi-même. Il est intéressant de comprendre que le moi est pluralisé. Le moi est constitué de nombreux moi qui luttent entre eux et qui se battent pour le contrôle de la personnalité humaine. Ces moi sont au nombre de trois, de sept, sont des légions. Les trois moi principaux sont : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté. Les sept sont les sept péchés capitaux : la colère, la convoitise, la luxure, l'envie, l'orgueil, la paresse et la gourmandise. Les légions sont constituées des milliers de péchés secondaires.

Les trois, les sept et les légions sont de petits moi, animaux élémentaires créés par le mental. Ces animaux élémentaires sont les ennemis qui vivent à l'intérieur de notre propre maison. Ces élémentaires animaux vivent dans le royaume de notre âme et se nourrissent des substances inférieures de nos bas-fonds animaux. Le plus grave, c'est que ces élémentaires animaux ont volé une partie de notre conscience. Ce qui est démontré par les affirmations suivantes : je suis en colère, je convoite, je désire, j'ai envie, etc.

L'Etre véritable est l'Esprit et celui-ci n'est toujours pas entré chez l'homme car le moi envahit le Royaume de l'Ame. En réalité, ni l'âme ni l'Esprit ne se sont incarnés chez l'homme. L'homme, celui qu'on appelle homme, est toujours une possibilité. L'homme véritable est encore en cours de création. De nombreux spécimens des races humaines actuelles seront dans les jardins zoologiques du futur. Tout ce que nous avons d'animal en nous doit être écarté afin de parvenir proprement à l'état humain qui jusqu'ici est seulement une possibilité.

Lorsque nous en finissons avec tous nos péchés, le moi se dissout. Quand le moi se dissout, l'âme et l'Esprit s'incarnent. Alors, nous sommes réellement des hommes au sens propre du terme.

Lorsque la mort survient, seul reste le moi, la légion du moi. L'ego ou le moi se réincarne pour satisfaire des désirs. La mort est le retour à la conception. C'est la Roue de l'Arcane 10.

L'homme véritable, celui dont l'âme et l'Esprit sont incarnés, après la mort, dans son corps astral, vit complètement éveillé et jouit dans les mondes internes de la Conscience et de la perception objective.

Le fantôme de ceux qui n'ont pas encore dissous le moi et n'ont pas incarné l'âme et l'Esprit vit dans les mondes internes, la Conscience endormie, sa conscience et sa perception étant uniquement subjectives.

Celui qui veut se libérer de la roue fatale du Samsara doit dissoudre le moi et incarner son âme. Ce travail est très difficile et rares sont ceux qui y parviennent. En réalité, le Royaume de Malkuth est un filtre terrible. Le rejet du filtre est commun et courant et celui-ci est avalé par l'abîme. L'or, ce qu'il y a de mieux, l'homme véritable, l'ange, est la conception. La lutte est réellement terrible.

La Nature est implacable. La naissance d'un ange-homme a lieu au prix de milliers, ou plutôt, de millions de victimes. Nombreux sont les appelés et rares sont les élus.

Le Christ a dit : « Sur les mille qui me cherchent, un me trouve ; sur les mille qui me trouvent, un me suit ; sur les mille qui me suivent, un m'appartient ». Telle est la tragédie de l'Arcane 10 de la kabbale

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