Manteia, Manteia, Manteia...
La musique du temple m'enivre De ce chant délicieux... Et de cette danse sacrée. Et les exotiques prêtresses dansent Dans une impétueuse frénésie du feu Apportant lumière et sourires En cet endroit du ciel. Manteia, Manteia, Manteia, Et le serpent de feu, Entre les marbres augustes, C'est la princesse à la pourpre sacrée, C'est la Vierge des murs vétustes. C'est Hadith, la couleuvre ailée, Sculptée dans les vieilles colonnes de granit, Telle une déesse terrible et adorée, Enroulée dans le corps des dieux Tel un génie d'antiques monolithes, Et je vis en des nuits de fêtes, De délicieuses princesses sur leurs couches, Et la muse du silence souriait sur les autels Parmi les soies et les parfums. Manteia, Manteia, Manteia, Les vestales criaient Remplies de folle et divine frénésie, Et les dieux immortels les contemplaient silencieux Sous les portiques d'albâtre. Embrasse-moi, amour, regarde comme je t'aime... Et un susurrement de paroles délicieuses Faisait tressaillir l'arcane sacré... Parmi la musique et les roses De ce sanctuaire sacré. Dansez bayadères d'Eleusis Au tintement de vos clochettes, Madeleines d'un viacrucis Prêtresses divines... (Manteia, dans les antiques mystères d'Eleusis, signifie extase)