Le Cinquième Évangile
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              PS L'HISTOIRE DE PISTIS-SOPHIA
 PS056 André interprète la douzième repentance suivant le Psaume 108

Et André se leva et dit : « Mon seigneur et Sauveur, ton pouvoir de lumière a prophétisé autrefois par David au sujet de cette repentance exprimée par Pistis-Sophia, dans le Psaume cent huit, disant :

1 O Dieu, ne garde pas le silence devant mon chant de louanges.

2 Car la bouche du pécheur et du fourbe s'est ouverte contre moi ; et avec une langue perfide et menteuse ils ont parlé en mal de moi dans mon dos.

3 Et ils m'ont accablé avec des paroles de haine et ils ont combattu contre moi sans cause.

4 Au lieu de m'aimer ils m'ont calomnié ; mais moi, j'ai prié.

5 Ils m'ont donné de la méchanceté pour ma bonté, et de la haine pour mon amour.

6 Place un pécheur sur lui et que le calomniateur demeure à sa droite.

7 Que lorsqu'on le jugera il soit condamné et que sa prière soit considérée comme un péché !.

8 Que ses jours soient écourtés et qu'un autre reçoive sa souveraineté !.

9 Que ses enfants deviennent orphelins et son épouse, veuve !.

10 Que ses enfants soient amenés loin et qu'ils soient obligés d'implorer ; qu'ils soient jetés hors de leur maison !.

11 Que son créancier s'approprie tout ce qu'il a et que des étrangers acquièrent ses biens !.

12 Qu'il n'y ait pas un seul homme qui le cautionne et que personne n'aie pitié de ses orphelins !.

13 Que ses enfants soient exterminés et que son nom soit effacé en une seule génération !.

14 Et que le péché du père de ces enfants demeure devant le Seigneur et que le péché de sa mère ne soit pas effacé !.

15 Que leurs péchés soient toujours présents devant le Seigneur mais que leur souvenir soit retranché de la terre !.

16 Car il n'a pas pensé à avoir pitié et il a persécuté l'homme pauvre et malheureux, la créature affligée, pour l'écraser.

17 Il aimait maudire, que ses malédictions retombent sur lui !. Il ne voulait pas les bénédictions, qu'elles restent hors de sa portée !.

18 Il a revêtu lui-même la malédiction comme un manteau et elle est entrée à l'intérieur de lui comme de l'eau, et comme une huile dans ses os.

19 Qu'elle soit pour lui comme un vêtement qui l'enveloppe et comme une ceinture qu'il ceindra constamment !.

20 C'est là l'œuvre de ceux qui me calomnient devant le Seigneur et qui parlent injustement contre mon Ame.

21 Mais toi, ô Seigneur, ô Dieu, sois miséricordieux envers moi, par ton nom, sauve-moi !.

22 Car je suis pauvre et malheureux ; mon cœur est un tumulte en mon intérieur.

23 On m'a éliminé comme une ombre qui s'évapore et on m'a secoué comme on secoue des sauterelles.

24 Mes genoux sont faibles et ma chair est amaigrie faute d'huile.

25 Je suis l'objet de leurs railleries ; ils me voient et hochent la tête, pour se moquer.

26 Secours-moi, ô Seigneur Dieu et sauve-moi par ta grâce !.

27 Qu'ils sachent que c'est là ta main et que c'est toi, ô Seigneur, qui les as formés !.

Voilà donc l'explication de la douzième repentance exprimée par Pistis-Sophia, alors qu'elle se trouvait dans le Chaos ».

André, à l'intérieur de nous, est cette partie autonome et autoconsciente de notre propre Etre qui s'occupe des trois facteurs de la Révolution de la Conscience.

Ces trois facteurs sont : naître, mourir et se sacrifier pour l'humanité.

La croix d'André s'avère terriblement douloureuse.

Le Mercure et le Soufre doivent se croiser constamment si vraiment nous voulons poursuivre le Grand-Œuvre.

Les souffrances de l'Initié crucifié sur la croix d'André sont indicibles.

Il serait impossible de purifier et de parfaire les Corps mercuriels si nous renoncions à la désintégration du Mercure sec.

Le Mercure sec est cristallisé dans les agrégats psychiques, vive personnification de nos défauts psychologiques.

La désintégration des agrégats psychiques n'est possible que sur la base de travaux conscients et de souffrances volontaires.

Il est nécessaire de passer par de grandes crises émotionnelles et des souffrances intentionnelles si nous voulons réellement désintégrer atomiquement nos défauts psychologiques.

Maintenant nous serons mieux en mesure de comprendre les souffrances indicibles de notre André intérieur.

« Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés ».

Le suprême repentir nécessaire pour la désintégration de n'importe quel agrégat psychique exige des larmes et du remords.

Il serait impossible de comprendre André sans la science transmutatoire de Jesod-Mercure et la désintégration des éléments psychiques indésirables que nous portons à l'intérieur de nous. Perforation et désintégration de l'Ego dans la forge ardente de Vulcain.

Le sacrifice suprême de l'André intérieur est indispensable et urgent.

L'Alchimiste qui ne se sacrifie pas pour l'humanité ne deviendra jamais un Bodhisattva.

Seuls les Bodhisattvas au cœur plein de compassion, qui ont donné leur vie pour l'humanité, peuvent incarner le Christ intime.

Nous devons différencier nettement les Sravakas et les Bouddhas Pratyekas, d'une part, des Bodhisattvas, d'autre part.

Les Sravakas et Bouddhas Pratyekas ne se préoccupent que de leur perfectionnement particulier sans que leur importe un brin la pauvre humanité souffrante, sans nul doute, les Bouddhas Pratyekas et les Sravakas ne pourront jamais incarner le Christ.

Seuls les Bodhisattvas qui se sacrifient pour l'humanité pourront incarner le Christ.

Ceux qui ont renoncé à toute félicité nirvanique par amour pour l'humanité souffrante sont les seuls à pouvoir porter légitimement le titre sacré de Bodhisattva.

Indéniablement, avant que naisse le Bodhisattva, nous devons former en nous la Bodhicitta ; il n'est pas superflu de préciser qu'il est nécessaire de désintégrer l'Ego, le Moi, pour que surgisse la Bodhicitta.

La Bodhicitta se forme avec les mérites de l'amour et par le suprême sacrifice pour nos semblables.

Et c'est dans l'ambiance et le climat psychologique de la Bodhicitta que se forme le Bodhisattva.

Donc, ne confondons pas la Bodhicitta avec le Bodhisattva. La Bodhicitta est la Conscience superlative de l'Etre, éveillée et développée.

La Bodhicitta surgit en l'aspirant qui se sacrifie pour ses semblables bien avant que les Corps mercuriels aient été créés.

Sans le travail complet de l'André intérieur, jamais nous ne pourrions nous convertir en Bodhisattvas.

N'importe qui peut être un Sravaka ou un Bouddha Pratyeka, avec ses Corps mercuriels, mais cela n'est pas suffisant pour être un Bodhisattva.

Seuls ceux qui, à travers plusieurs Mahamanvantaras, se sont sacrifiés pour les humanités planétaires, méritent d'être appelés des Bodhisattvas.

Helena Petrovna Blavatsky appelle conventionnellement Bodhisattvas ceux qui possèdent les Corps existentiels supérieurs de l'Etre ou, pour mieux dire, les Corps mercuriels ; cependant, dans le Bouddhisme orthodoxe rigoureux, les seuls à pouvoir être qualifiés de Bodhisattvas sont ceux qui, en plus d'avoir en eux-mêmes la Bodhicitta, ont renoncé à toute félicité nirvanique par amour pour l'humanité.

La croix de Saint-André a la forme d'un X, qui est l'hiéroglyphe extraordinaire des radiations lumineuses et divergentes émanées du Logos créateur.

Au centre de la croix de Saint-André resplendit la rose, symbole du Logos solaire.

La croix de Saint-André symbolise l'Illumination, la révélation après d'effrayants sacrifices.

La croix grecque et la croix de Saint-André ont, dans la science hermétique, la même signification.

Il n'est pas superflu de rappeler que le phallus vertical à l'intérieur du Ctéis horizontal forme une croix.

Le phallus et l'utérus connectés forment une croix.

Mais la croix en X indique le travail complet dans le Grand-Œuvre.

La rose qui resplendit sur la croix de Saint-André signifie que l'Œuvre a été achevée victorieusement.

Les pervers usent de leur langue pour discréditer les Initiés. Par des paroles haineuses, les méchants calomnient les Adeptes qui travaillent dans le Grand-Œuvre du Père.

Mais les Adeptes répondent par leur amour aux outrages et ils bénissent celui qui les maudit.

Les ténébreux paient en monnaie de singe les nobles services.

Les pêcheurs mentionnés dans le Psaume sont les démons rouges de Seth, sur lesquels tombe le Karma. Il n'y a pas doute que les Lions de la Loi châtient les démons rouges de Seth sans aucune considération.

Les jours des démons rouges de Seth sont raccourcis et d'autres reçoivent leur souveraineté.

Indéniablement, le Karma est terrible et bien souvent les enfants des pervers deviennent orphelins et leur épouse, veuve.

Le Lion de la Loi est implacable et il arrive souvent que les enfants des méchants sont éloignés et contraints d'implorer, sont jetés hors de chez eux.

Les créanciers s'emparent de l'argent des pervers, et des étrangers acquièrent leurs biens.

Personne ne s'apitoie sur les orphelins de la perversité, aucun homme n'a pitié d'eux ; les enfants des pervers seront exterminés et leur nom sera effacé en une seule génération.

Le péché du père de ces enfants est devant le Seigneur et le péché de leur mère n'est pas effacé, ainsi fonctionne le Karma en action.

Les péchés des enfants de perdition seront toujours présents, mais leur souvenir sera retranché de la Terre.

Car le pécheur pervers n'a jamais pensé à avoir pitié de son prochain et il a persécuté les pauvres et les malheureux : c'est pourquoi le Karma tombera sur lui.

Le pervers n'a pitié de personne et il persécute la créature affligée pour l'anéantir.

Les méchants ne cessent de maudire, mais leurs malédictions retomberont sur eux telle une foudre vengeresse ; les pervers ne désirent pas de bénédictions et celles-ci seront toujours hors de leur portée.

Les pervers revêtent eux-mêmes la malédiction, comme un manteau, c'est pourquoi la malédiction entre en eux comme de l'eau, et comme une huile dans leurs os. Le malheur est, pour les méchants, comme un vêtement qui les enveloppe constamment ou comme un ceinturon qui les ceindra toujours.

Voilà l'œuvre fatale de ceux qui calomnient Pistis-Sophia et qui vocifèrent contre les Initiés.

Indéniablement, ces pervers sont en dedans et en dehors de nous-mêmes.

Les méchants qui sont en dedans, ce sont les démons rouges de Seth, vive personnification de nos défauts psychologiques. Les ténébreux qui sont en dehors de nous-mêmes, ce sont les frères de la fraternité ténébreuse.

Il est bien évident que les puissances ténébreuses luttent à mort contre les Initiés, essayant de les faire sortir du chemin qui conduit à la libération finale.

Seul le Christ intime peut nous secourir ; cependant, sans le Serpent, le Seigneur intime ne pourrait rien faire.

Nous tous, tant que nous ne serons pas morts totalement, nous serons pauvres, misérables et affligés.

Le cœur de ceux qui ont l'Ego vivant et fort est un tumulte à l'intérieur.

Seul le cœur tranquille peut nous donner le bonheur véritable et légitime.

La méditation intérieure profonde a pour objet de parvenir à la véritable tranquillité ; mais il sera impossible d'atteindre la paix du cœur tranquille tant qu'il y aura à l'intérieur de nous les facteurs psychologiques de la non-tranquillité.

C'est pendant la méditation intérieure profonde que nous pouvons explorer le Moi psychologique. Sans la méditation intérieure profonde, il est impensable de comprendre intégralement chaque défaut psychologique découvert dans l'autoobservation. Chaque défaut autoobservé doit d'abord être compris à travers la méditation avant que nous puissions procéder à son élimination.

La prière et la Magie Sexuelle sont indispensables pour l'élimination.

C'est dans la Neuvième Sphère, pendant la connexion du Lingam-Yoni, que nous devons prier. Nous supplierons alors la Divine Mère Kundalini de désintégrer et d'éliminer cet agrégat psychique que nous aurons préalablement compris.

Ainsi, en éliminant les facteurs de l'intranquillité, nous obtiendrons la pleine tranquillité.

Seul le cœur tranquille peut parvenir à l'Illumination et à l'Omniscience.

Lorsque le Bodhisattva atteint l'Illumination, il se prépare pour l'Omniscience.

Il est pas possible de parvenir à l'Omniscience si auparavant nous n'avons pas appris à vivre entre l'absolu et le relatif, entre le mutable et l'immuable.

Ceux qui sont passés au-delà du Vide Illuminateur et de la relativité de la vie expérimentent ce que l'on appelle la Talité.

La Talité est la grande Réalité de la vie libre dans son mouvement.

Seuls ceux qui peuvent expérimenter à volonté la Talité reçoivent le don de l'Omniscience.

Personne ne peut parvenir à l'Omniscience sans avoir conquis la vraie réalité du cœur tranquille.

Les agrégats psychiques, il faut les secouer et les éliminer comme des sauterelles.

Les genoux de ceux qui ont l'Ego tremblent et leur chair est amaigrie.

Comme ils sont faibles ceux qui ont une conscience egoïque, ils tremblent de peur.

Les ténébreux se moquent des Initiés tombés.

Seule la grâce du Christ intime peut sauver ceux qui sont tombés ; le Seigneur seul a formé les mains de celui qui est tombé, et lui seul peut nous sauver.

La grande annihilation bouddhique est urgente, indispensable, vitale.

Il nous faut mourir dans tous les niveaux du mental et dépasser le Vide Illuminateur et la relativité existentielle de l'Univers.

Il est nécessaire de cesser d'exister dans l'hérésie de la séparativité comme dans le bonheur du Vide Illuminateur.

Il devient pressant d'autoréaliser à l'intérieur de nous-mêmes ce que l'on appelle la Talité. La Talité, c'est la Grande Réalité, au-delà de la perversité et de la sainteté.

Dans le sein de la Talité, au-delà de la perversité et de la sainteté, il ne pourrait pas y avoir de saints. Dans la Talité, il n'y a rien qui puisse être appelé saint.

La Grande Réalité est la Grande Réalité, la Talité ; les saints et les pervers tournent dans la grande roue du Samsara, c'est pourquoi ils sont très loin de la Talité.

Cependant nous devons faire très attention à l'agrégat psychique de l'automérite.

L'agrégat psychique de l'automérite nous fait naître à nouveau dans les cieux ou sur la Terre.

L'agrégat psychique de l'automérite nous éloigne de la Talité.

Nous n'avons réellement jamais de mérites parce que celui qui réalise tout Œuvre véritable, c'est le Père.

Le premier principe de la doctrine gnostique c'est la Talité, la Grande Réalité.

Le Christ intime doit détruire en nous l'agrégat psychique de l'automérite pour nous amener à la Talité.

Le Seigneur relève ceux qui sont tombés.

Travaillez avec la Femme-Serpent et le Seigneur vous sauvera

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