Le Cinquième Évangile
          Le Mutus Liber... Parle
Mots clés : Mutus Liber
 ML13 Treizième Planche
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Le couple alchimiste mélange ici proportionnellement le soufre et le sel volatil. Le soufre est représenté par le soleil avec dix rayons et le sel indiqué par l'astérisque. Les deux éléments représentent les volatilisations de l'énergie créatrice fécondée par le feu sacré ou Kundalini.

En alchimie, les travaux doivent toujours être réalisés en accord avec la loi ; tout doit être fait en équilibre, sans fornication, ni adultère. Les mesures correctes du soufre et du sel combinés sont travaillées grâce à une partie auto-consciente de notre propre Etre; cet alchimiste intérieur est nommé dans les textes antiques : Antimoine. Nous voyons ceci dans la première partie de cette planche.

Le travail de la femme (en tant que collaboratrice indispensable dans la magie sexuelle) est nécessaire ainsi que nous le voyons dans le deuxième cadre. Elle nous permet de travailler dans le ballon alchimique, ou oeuf philosophal (le sexe), afin de trouver le Rer alchimique, c'est-à-dire afin de raffiner totalement les eaux séminales.

Dans le troisième cadre, nous observons les alchimistes (homme + femme) chauffant avec un feu lent mais permanent les éléments salins et soufrés. Malgré que le ballon soit incliné par l'homme, nous notons que les eaux ne tentent pas de sortir. Cela veut dire que pendant la transe sexuelle, les eaux séminales s'évaporent grâce à la force solaire du feu érotique et de la Kundalini ou force christique ignée, développée dans l'adepte.

Nous observons une fois de plus que le feu qu'anime l'alchimiste à l'aide de son souffle se transmet à un autre récipient à travers les conduits secrets. Tout cela signifie que le feu érotique de l'homme uni à celui de la femme opère merveilleusement, volatilisant notre sécrétion hormonale sexuelle. Dans ces travaux, il est indispensable, de temps en temps, de soulever le couvercle de l'athanor (ainsi que nous le voyons dans le 4e cadre), dans le but d'éviter que la pression fasse déborder les liquides sacrés. Ceci signifie que pendant le coït chimique, nous devons toujours faire attention à la tension des organes créateurs afin d'éviter que l'éjaculation ou orgasme ne se présente, gâchant ainsi tout le travail.

Dans ces travaux, on fait allusion à des raffinements ou sublimations plus intenses; ce qui a permis à l'adepte d'épouser son âme divine, la Belle Hélène ou corps Bouddhique de tout maître légitime, ceci est indiqué de différentes manières dans le rectangle inférieur.

Les bottes de l'adepte, par exemple, portent sur leur revers les trois points Rose-Croix Maçonniques, qui identifient comme tel, le maître ou adepte.

Sur les courtes manches de son hoqueton apparaissent deux têtes de Lion à la place d'une seule pour la dixième estampe, c'est-à-dire que l'adepte s'est approprié des deux forces : Bouddhi et Manas (âme divine et âme humaine).

L'union de l'adepte à sa Bouddhi intime est indiquée d'autre part, par la forme dans laquelle l'adepte et la dame se prennent la main, bien différente de la manière à laquelle ils le firent dans la planche numéro dix.

Le Soleil de la Sagesse, feu sacré (ou Kundalini serpentin) resplendit sur la tête de l'adepte, ce feu l'a élevé à un grade plus haut dans sa maîtrise.

Observons les nombres 100, 1000 et 10000. Le numéro cent allégorise la première initiation des mystères majeurs. Le numéro cinq cent (dans les mondes internes) est délivré à un candidat en tant qu'âge ésotérique indiquant qu'il possède maintenant la cinquième initiation des mystères majeurs, c'est-à-dire qu'il a élevé ses cinq serpents de feu. Mille, indique en années ésotériques celui qui a incarné ou élevé, non seulement ses cinq serpents de feu, mais aussi ses cinq serpents de lumière. Lorsque cela se passe, l'adepte christifié par le feu divin (sexuel), épouse son âme divine ou Walkyrie sacrée. C'est ainsi que se termine la première montagne ésotérique (la montagne de l'initiation).

Le nombre dix-mille représente les travaux postérieurs d'exaltation mystique à l'aide du mercure ou agent secret des sages. Ces exaltations sont contenues dans les procédés initiatiques correspondant à la deuxième montagne de la résurrection. C'est un travail qui requiert des efforts successifs dans la pratique avec l'athanor (organes génitaux) utilisant de plus en plus la sublimation de l'acte amoureux.

L'arc de la déesse Diane (âme divine) est maintenant tendu, ce qui le différencie de la planche dix. Cela nous donne une indication de ce que les travaux sexuels ont été plus profonds, plus prolongés et pour cette raison, l'alchimiste réussit à percevoir avec plus de précision les transformations de son mercure-soufré (ens seminis). C'est la raison pour laquelle la cible est plus grande dans cette planche; elle montre les quatre couleurs ou phases du Grand-Œuvre : putréfaction (noir), blanchiment (blanc), sublimation (jaune) et calcination ou multiplication (rouge).

Lorsque l'initié a fixé l'or dans ses corps internes, le mercure soufré ou ens seminis totalement sublimé est alors capable d'utiliser son pouvoir alchimique afin de projeter dans le monde physique de l'or de la meilleure qualité ; l'adepte peut arriver en utilisant les poudres de projection qui consistent en une sorte de substance atomique qui peut sortir du bout de ses doigts et pénétrer dans l'eau contenue dans un verre préparé pour cette opération.

Une fois que cette eau est chargée de cette substance, on peut en prendre un peu dans un compte-gouttes et en laisser tomber quelques gouttes sur du plomb en fusion, afin de le convertir en or pur (à forte teneur en carats).

Pour pouvoir réaliser cette sorte d'expérience, l'alchimiste doit avoir fixé l'or potable (mercure séminal sublimé) dans tous ses corps internes et avoir éliminé tous les agrégats animaux psychologiques) constituant le mercure sec ou oxyde corrosif duquel parlent les alchimistes.

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