Le Cinquième Évangile
          Sur divers thèmes
Mots clés : Art ; Gnosis ; Mystique ; Philosophie ; Religion ; Science pure
 La Gnose

1. Qu'est-ce que la Gnose ?

Les principes de base de la Grande Sagesse Universelle, ou Gnose, sont toujours identiques. Bouddha, Hermes Trismégiste, Quetzalcoatl, Jésus de Nazareth le Grand Kabire, etc., ont transmis un message.

Provenant du Très-Haut, chacun de ces messages recèle en lui-même des principes identiques, de caractère complètement impersonnel et universel.

Le corps de la doctrine que nous transmettons à présent renferme les mêmes principes que ceux enseignés en secret par le Bouddha Siddharta Sakyamuni et par le Grand Kabire Jésus à leurs disciples. C'est, nous le répétons, le même corps de doctrine. Cependant, il est livré maintenant sous forme révolutionnaire et s'accordant avec le rythme vibratoire de la Nouvelle Ere du Verseau.

Il nous est permis de dire que le Mouvement Gnostique International n'est pas une école de plus. Il est le véhicule par lequel s'exprime la Gnose d'hier, celle d'aujourd'hui, et la Gnose pour l'Eternité. Le mouvement gnostique est l'initiateur d'une ère nouvelle de profonds changements psychologiques. C'est une armée fondée par des hommes et des femmes qui ont assumé la tâche insolite de se révolutionner eux-mêmes, réalisant ainsi leur auto-réalisation intime.

Etant donné que les études gnostiques ont beaucoup progressé ces derniers temps, aucune personne cultivée ne devrait aujourd'hui tomber comme jadis dans l'erreur fort simpliste de faire surgir les courants gnostiques d'une quelconque latitude spirituelle exclusive.

Dans n'importe quel système gnostique, il est bien certain que nous devons tenir compte de ses éléments hellénistiques et orientaux, incluant la Perse, la Mésopotamie, l'Inde, le Tibet, la Palestine, l'Egypte, etc. Nous ne devrions jamais ignorer les principes gnostiques perceptibles dans les cultes sublimes des Nahuacs, Toltèques, Aztèques, Zapotèques, Mayas, Incas, Chibchas, Quechas et d'Indo-Amérique, etc.

Ainsi donc, c'est une erreur de croire que la Gnose est un simple courant métaphysique introduit au sein du Christianisme. Au contraire, la Gnose constitue une exactitude existentielle, avec des caractéristiques propres, enracinées dans la plus antique, élevée et raffinée civilisation ésotérique de tous les peuples dont l'histoire, lamentablement, n'est pas bien connue par les anthropologues modernes. La Gnose est une doctrine-synthèse, la première de l'Humanité, et serait, par conséquent, d'origine aussi lointaine que le monde.

Le mot perse "Jina", d'où vient le terme grec "Gnosis", n'est pas que l'hispanisation de ce mot gréco-latin. Sa véritable écriture dérive du parsi et de l'arabe, et n'est pas "Jina", mais "Djin" ou "Djinn". C'est ainsi que nous le voyons utilisé par plusieurs auteurs.

La Jana, Gnana, Yana ou Gnosis est donc la science de Jano, la science de la Connaissance Initiatique, et les variantes de son nom sont nombreuses. Il en existe une dans chaque langue.

L'objectif fondamental de la Gnose, en ce 20ème siècle, est celui de former des hommes conscients. Son but se fonde sur le fait que, dans les conditions actuelles, l'être humain est à peine un "animal intellectuel", plein d'infinies contradictions psychologiques. Les conséquences d'une condition psychologique si infortunée sont facilement prévisibles : douleurs, souffrances mécaniques et inutiles, maladies, vieillesse et mort prématurées.

Le mouvement gnostique et ses écoles fournissent méthodes et systèmes spéciaux propres à ce que chacun de nous s'auto-libère de tous ces fléaux affligeant aujourd'hui l'Humanité.

En ce sens, la Gnose nous invite à comprendre que, en nous, il y a quelque chose au-delà du purement physique. Nous avons un corps de chair et d'os, cela est évident, mais, bien que tous acceptent cette réalité, très peu comprennent que nous avons en plus une psychologie particulière, susceptible de modifications.

En général, les personnes croient qu'elles sont uniquement en relation avec le monde extérieur. Mais le gnosticisme universel enseigne que nous sommes aussi en relation avec un monde intérieur ou espace psychologique, invisible pour les sens physiques, mais visible pour ce que les orientaux appellent "troisième oeil", ou clairvoyance.

Ce monde intérieur est beaucoup plus vaste et il contient beaucoup plus de choses intéressantes que l'environnement physique vers lequel nous sommes toujours penchés, utilisant pour lui les fenêtres des cinq sens.

Les pensées, tout comme les émotions, les désirs, les espoirs, la peur, les jalousies, les frustrations, etc., sont des faits intérieurs, psychologiques, non visibles pour les sens ordinaires, communs, courants. Cependant, ils sont plus réels, par exemple, que la table de la salle à manger ou que les fauteuils du salon.

Certes, nous vivons davantage dans le monde extérieur ; certes, comme il en est ainsi, nous accordons non seulement une plus grande importance au superficiel, mais aussi à ce qui, en réalité, manque d'importance. En conséquence, nous vivons dans un monde que nous ne connaissons pas, chacun étant conditionné par ses intérêts personnels, subjectifs et égoïstes, par ses passions, désirs, préoccupations et souffrant mécaniquement, sans savoir par quoi, ni pour quoi.

Or, il existe plus de sens internes qu'externes. Diverses écoles ont des méthodes pour les développer, mais cela pourrait nous conduire à la désorientation et à l'échec si nous ne commençons pas par développer le sens de l'auto-observation psychologique. Le développement de ce sens de l'observation intime nous conduit graduellement vers la Connaissance pure, en nous permettant de réaliser un inventaire psychologique de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas. En arrivant à ce stade de la Connaissance de soi, le reste des sens internes se développera aussi extraordinairement.

Ainsi donc, auto-découvrant ce que nous sommes intérieurement, et éliminant ce qui est à l'intérieur de nous-mêmes et qui nous rend la vie amère, nous résoudrons l'énigme de notre existence et développerons toutes nos possibilités latentes. C'est pourquoi on nous a dit : "Homme, connais-toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les Dieux".

2. La Gnose

En parlant très franchement et sans ambages, nous dirons : la Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience, une Philosophia Perennis et Universalis. Incontestablement, la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

Savoir qui il est, d'où il vient et où il va a toujours été une aspiration fondamentale de l'homme.

A cette nécessité primordiale répond la Gnose. Le terme grec "Gnosis" signifie "Connaissance". Obtenir la Connaissance intégrale de soi-même et de l'Univers, de son destin matériel et spirituel est le véritable objectif des études gnostiques.

Cependant, il est clair que nous ne pouvons accéder à cette Connaissance en utilisant les moyens intellectuels ordinaires ou la simple croyance ou la théorisation. Incontestablement, la Connaissance gnostique échappe toujours aux analyses normales du rationalisme subjectif. L'intellect comme instrument de cognition, est insuffisant, terriblement pauvre.

Distinguons. Faisons bien la différence entre intellect et Conscience. L'intellect s'éduque intellectuellement ; la Conscience s'éduque avec la dialectique de la Conscience.

Nous ne devons jamais confondre l'intellect (ou la mémoire) avec la Conscience, puisqu'ils sont aussi différents que la lumière des feux de l'automobile l'est de la route où nous roulons.

La Connaissance gnostique est relative à la Réalité infinie de chacun de nous, avec ce que nous n'avons pas encore assumé : le Maître interne, l'Etre.

L'authentique sagesse appartient à l'Etre. L'auto-connaissance de l'Etre est un mouvement supra-rationnel qui relève de lui, qui n'a rien à voir avec l'intellectualisme.

Seule la Conscience peut connaître ce qu'est le réel, ce qu'est la vérité. Seule la Conscience peut pénétrer dans la profondeur légitime de l'Etre.

Malheureusement, notre Conscience est endormie. Elle est plongée, engloutie, embouteillée parmi des milliers "d'agrégats psychiques", "d'éléments inhumains" ou de "moi-défauts".

L'auto-connaissance, l'auto-gnose ou connaissance vivante expérimentée par la Conscience implique l'annihilation de tous les "moi" comme travail préalable, urgent, que l'on ne peut ajourner.

Le "moi", "l'égo", le "moi-même" (haine, convoitise, ambition, luxure, envie, paresse, gourmandise, peur, jalousies, dogmes, présomptions, préconcepts, etc.), limite notre capacité cognitive, ne nous permet pas de savoir qui nous sommes, d'où nous venons ni où nous allons.

La Gnose est, fondamentalement, une attitude face à la vie. A cause du "moi", notre attitude face à la vie est erronée. La Gnose aspire à restituer, à l'intérieur de chacun de nous, la capacité d'apprendre à vivre consciemment et intelligemment. Bien entendu, cela n'est pas possible si nous ne travaillons pas sur nous-mêmes, si quelque chose ne meurt pas en nous.

Dans toute transformation authentique existe mort et naissance à la fois. Chacun de nous porte, dans son moi intérieur, une création erronée ; il est indispensable de détruire la fausse pour que surgisse en vérité une nouvelle création.

"Si le grain ne meurt, la plante ne naît pas". Et lorsque la mort du "moi" est absolue, cela qui doit naître est aussi absolu.

Nous avons besoin de créer l'Homme à l'intérieur de chacun de nous, ici et maintenant. L'Homme véritable n'est pas le résultat de la mécanique évolutive, ni ne surgit de quelque croyance ou théorisation. L'Homme réel naît à l'intérieur de nous lorsque nous avons annihilé, sur la base de travaux conscients et d'efforts continus, tous les facteurs psychologiques qui nous convertissent en "animaux intellectuels".

Le gnostique sincère souhaite un changement radical, total et définitif ; il sent, intimement, les impulsions secrètes de l'Etre ; de là son angoisse, son rejet, son embarras face aux divers "éléments inhumains" qui constituent le "moi".

La Conscience égoïque, c'est-à-dire la Conscience embouteillée dans l'égo, s'accuse douloureusement en vertu de son propre conditionnement. Cela signifie que les diverses formes de Connaissance : art, science, philosophie et religion, s'affaiblissent, se déforment en passant par l'appareil psychique de "l'animal intellectuel" très erronément appelé "homme".

La Gnose est : l'art, la science, la philosophie et la religion. pour capter la profonde signification de ces quatre piliers sur lesquels s'appuie la Gnose, il nous faut faire fonctionner la conscience.

En dissolvant le "moi "l'égo" le « moi-même », la Conscience se libère, s'éveille, s'illumine et devient, comme corollaire, l'auto-connaissance, l'auto-Gnose. La légitime révélation plonge ses fondements irréfutables dans l'auto-Gnose. La révélation gnostique, toujours immédiate, directe, intuitive, exclut radicalement les opérations intellectuelles de type subjectif : elle n'a rien à voir avec l'expérience ; elle assemble des données fondamentales sensorielles.

3. La Gnose face au problème de la connaissance

PHENOMENE : Ce que nous pouvons percevoir avec nos sens physiques ou au moyen d'appareils de mesure.

NOUMENE : Ce que ni les sens, ni les appareils n'arrivent à percevoir.

Nous dénommerons "apparence" ce que nous pouvons percevoir du phénomène et essence la partie du phénomène que nous ne pouvons percevoir.

Atteindre l'essence du phénomène doit être la finalité de la connaissance.

Il existe diverses théories prétendant expliquer le problème de la Connaissance. Mais l'idée fondamentale est que chaque être humain, en tant que sujet à faculté cognitive, arrive à la vérité, c'est-à-dire arrive à connaître ce qu'est le phénomène en lui-même, non seulement en tant qu'apparence, mais aussi en tant qu'essence.

La Gnose montre, à ce sujet, que tant que la Conscience demeure embouteillée dans le "moi" dans le "moi-même", dans mes propres concepts", mes « théories », etc., il reste impossible de connaître directement la crue réalité des phénomènes naturels tels qu'ils sont en eux-mêmes.

S'ouvrir au nouveau est classiquement la "faculté difficile". Malheureusement, les hommes ne veulent voir, ne souhaitent découvrir, dans tous les phénomènes naturels, que leurs propres préjugés, préconcepts, opinions et théories ; personne ne peut voir le nouveau sans un mental libre et spontané.

Que les phénomènes parlent aux sages serait tout indiqué, mais les sages de ces temps ne savent pas voir les phénomènes, ils veulent seulement voir en eux-mêmes la confirmation de tous leurs préconcepts.

Lorsque nous voyons exclusivement dans les phénomènes de la nature nos propres concepts, nous ne voyons pas le réel des phénomènes, mais nos concepts.

En aucune manière les phénomènes naturels ne coïncident exactement avec les concepts formulés par le mental. La vie se déroule d'instant en instant et lorsque nous la capturons pour l'analyser, nous la tuons.

Autrement dit, lorsque nous tentons de découvrir les concepts en observant tel ou tel phénomène naturel, nous cessons de percevoir la réalité du phénomène, et nous ne voyons que le reflet de nos théories et concepts démodés, ce qui n'a rien à voir avec le fait observé.

Distinguez donc le concept de la réalité. Une chose est le concept. Une autre chose, très différente, est la réalité de la vie, libre dans son mouvement.

D'autre part, il est bon aussi de savoir que toutes les lois de la nature sont à l'intérieur de nous. Si nous ne les découvrons pas dans notre intérieur, nous ne les découvrirons nulle part ailleurs.

Incontestablement, l'homme se trouve à l'intérieur de l'univers et l'univers à l'intérieur de l'homme.

Le réel est ce que l'on expérimente à l'intérieur de soi ; seule la Conscience peut expérimenter la réalité.

Le langage de la Conscience est symbolique, intime, profondément significatif, et seuls les Hommes Eveillés peuvent le comprendre.

4. La Science Gnostique

Le monde tridimensionnel n'est pas tout ; et certainement rien de plus qu'une feuille de l'arbre de vie.

La théosophie orientale et les diverses écoles de type pseudo-ésotériste et pseudo-occultiste, nous parlent des plans suprasensibles. Indubitablement, le terme « plans » nous paraît un peu confus, il donne l'idée de superficies sur superficies, en forme d'escalier. Précisément, c'est pour cela que nous, dans notre nomenclature gnostique, avons résolu de ne pas utiliser ce terme et préférons parler de régions ou mondes pour situer les zones distinctes de l'univers et du cosmos. Ainsi la Connaissance se fait plus intelligible, plus claire.

Il est incontestable qu'au-dessus de la région tridimensionnelle d'Euclide, nous avons les dimensions supérieures de la nature ; il est indubitable qu'au-dessous de la région prénommée de l'espace, nous avons les infradimensions de la nature, dûment situées à l'intérieur de l'organisme planétaire dans lequel nous vivons.

Celui qui réveille sa Conscience a accès à la science objective universelle et pure ; c'est pour cela que nous ne devons pas nous laisser fasciner par la science subjective ultramoderne : biologie, physique, chimie, etc., qui, au fond, résulte de quelque chose de purement superficiel.

Ce que le gnosticisme universel nomme "science pure" n'est réalisable que pour les hommes à la Conscience éveillée et n'a rien à voir avec les théories des différentes écoles, lycées et universités de la terre.

Ainsi donc, lorsque nous parlons de science gnostique, ou science objective de l'Etre, nous pensons à celle qui est exprimée, par exemple, dans le calendrier aztèque ou "Pierre Solaire" ; nous pensons aux vaisseaux cosmiques, de type tétradimensionnel, utilisés par les humanités des autres mondes ; nous pensons à la science pure des alchimistes médiévaux, etc.

Les sages gnostiques connaissent les systèmes d'investigation de l'Orient et de l'Occident. Les gnostiques investiguent les dimensions supérieures de l'espace et aussi les infradimensions, avec les systèmes et méthodes des yogis hindoustans. Ils étudient le monde physique avec les méthodes d'investigation occidentales. Les deux systèmes se complètent et s'harmonisent pour nous donner une culture et une civilisation hautement mystiques, hautement techniques et scientifiques.

5. La Gnose comme Philosophie

Réellement, comme philosophie, la Gnose est un fonctionnalisme de la Conscience qui jaillit de diverses latitudes. Ceux qui pensent qu'elle a son origine uniquement en Perse, en Irak, en Palestine ou dans l'Europe médiévale, sont dans l'erreur ; la philosophie gnostique se rencontre dans n'importe quelle oeuvre hindoue, dans n'importe quelle pierre archéologique, etc.

Avec l'aide de l'anthropologie gnostique, nous pouvons mettre en évidence ce que nous affirmons. Bien entendu, sans une information préalable sur l'anthropologie gnostique, l'étude rigoureuse des diverses pièces anthropologiques des cultures serpentines Aztèque, Toltèque, Maya, Egyptienne, Inca, etc., serait impossible.

Les anciens manuscrits mexicains, les papyrus égyptiens, les briques assyriennes, les "rouleaux de la mer Morte", étranges parchemins, ainsi que certains temples très anciens, monolithes sacrés, vieux hiéroglyphes, pyramides, sépulcres millénaires, etc., offrent dans leur profondeur symbolique un sens gnostique qui échappe définitivement à l'interprétation littérale. Jamais ils n'ont eu une valeur explicative de nature exclusivement intellectuelle.

Le rationalisme spéculatif des anthropologues et historiens modernes, au lieu d'enrichir le langage gnostique, l'appauvrit lamentablement, alors que les récits gnostiques, écrits ou allégorisés dans n'importe quelle forme artistique, s'orientent toujours vers l'Etre. C'est dans ce très intéressant langage de la Gnose, semi-philosophique et semi-mythologique, que se présentent une série de constantes extraordinaires, symboles avec une base ésotérique qui, en silence, parlent à la Conscience. Les divins et les humains savent bien que "le silence est l'éloquence de la sagesse".

6. L'Art Gnostique ou Art Royal de la Nature

L'art gnostique que nous rencontrons dans toutes les pièces archaïques, dans toutes les pièces antiques, dans les pyramides et dans tous les anciens obélisques de l'Égypte des pharaons, dans le Mexique antique, chez les Mayas, dans les reliques archéologiques des Aztèques, Zapotèques, Toltèques, etc., dans les hiéroglyphes et dans les bas-reliefs de l'antique Egypte, dans la Chine, dans les vieux parchemins du Moyen-Age, chez les Phéniciens, Assyriens, etc., dans les peintures et sculptures de Michel-Ange, dans "La Joconde" de Léonard de Vinci, dans la musique de Beethoven, de Mozart, de Liszt, de Richard Wagner, dans les oeuvres de la littérature universelle : "l'Illiade" et "l'Odyssée" d'Homère, "La Divine Comédie" de Dante et plusieurs autres qui contiennent les mêmes principes de la Sagesse Universelle, seulement exprimés de différentes façons. Toutes les pièces archaïques sont occultées dans le voile du symbolisme philosophique.

Il y a deux expressions d'art ; premièrement, l'art subjectif qui ne conduit à rien ; deuxièmement, l'art royal de la nature, l'art transcendantal, fondé sur la loi du Sept. Evidemment, un tel art contient en lui-même de précieuses vérités cosmiques.

7. La Mystique Transcendantale

Il est nécessaire d'établir une distinction claire entre les formes religieuses et les principes religieux.

Il est nécessaire de savoir que les principes sont des formules cosmiques vivantes et que les formes religieuses sont les systèmes distincts ou modes d'enseignement de ces principes.

Sur la question de la religion, nous étudions la religiosité dans sa forme la plus profonde. La Gnose étudie la science des religions.

La Gnose va au fond du religieux, elle cherche le "Religare", relier l'âme à l'Etre Réel Intérieur, avec le Divin qui habite au fond de nous. Cela implique de grands super-efforts car nous devons éliminer le "je" de la Psychologie Expérimentale ; c'est seulement ainsi qu'est possible le "Religare" dont nous parlèrent les sages de l'Antiquité.

La religiosité que nous possédons est complètement scientifique, hautement philosophique et profondément artistique. Nous devons chercher la Déité, le divin à l'intérieur de nous ; nous savons que si nous ne découvrons pas ce que nous appelons "Dieu" à l'intérieur de nous, nous ne le découvrirons nulle part ailleurs.

Pour nous auto-connaître, nous devons nous préoccuper de l'auto-Gnose. Lorsque nous arrivons à l'auto-Gnose, nous nous connaissons nous-mêmes, nous connaissons notre Etre Réel Intérieur, et ce processus de s'auto-connaître, de connaître notre Etre Intime, est précisément l'auto-Gnose.

C'est ainsi que la science, l'art, la philosophie et la religion sont les quatre colonnes fondamentales du mouvement gnostique.

8. Conclusion

La science, l'art, la philosophie et la religion sont des formes de Connaissance. Sur ces quatre piliers, nous, étudiants de la Gnose, nous appuyons pour arriver à l'auto-réalisation intime de l'Etre.

Aussi bien la science et la philosophie que la religion et l'art commencent à servir la véritable Connaissance, seulement lorsqu'ils nous conduisent vers l'essentiel, seulement lorsqu'ils nous permettent de vérifier, en pleine conscience, les valeurs internes de tout ce qui est, de tout ce qui a été, de tout ce qui sera.

Cependant, il est nécessaire de se rappeler que la séparation de ces quatre piliers du savoir démontre la partialité et la pauvreté de chacune d'elles, scission qui est arrivée seulement dans nos temps modernes.

Certainement, les sciences, l'art, la philosophie et la religion en ces temps se trouvent divorcés et cela est lamentable. Dans les temps antiques, l'art par exemple était profondément religieux, extraordinairement scientifique et philosophique. Aujourd'hui, ces quatre aspects de la psyché humaine sont déliés les uns des autres et cette dislocation a provoqué comme conséquence ou corollaire une involution certaine. Le gnosticisme universel fait la différence, précisément, entre l'art subjectif et l'art objectif. L'art objectif réunit les caractéristiques de science, de philosophie et de religion : l'art subjectif est délié des aspects philosophique, mystique et scientifique.

De façon similaire, une religion authentique, en elle-même, réunit l'art, la philosophie et la science, autant qu'une science qui se distingue comme telle, comprend la philosophie, la religion et l'art.

Une religion qui s'oppose à la science et une science qui s'oppose à la religion sont également fausses.

Il est évident qu'une science anti-religieuse tombe dans le matérialisme dogmatique et une religion anti-scientifique se développe dans les aspects purement exotériques, externes, ayant comme base les spéculations intellectuelles des théologiens.

L'expérience gnostique permet, au dévot sincère, de se connaître et de s'auto-réaliser intégralement.

On entend par auto-réalisation le développement harmonieux de toutes les infinies possibilités humaines.

Il ne s'agit pas de données intellectuelles capricieusement réparties, ni de simples bavardages superficiels, de causeries ambiguës ; tout ce que nous avons dit dans ces paragraphes se traduit comme expériences authentiques, vivantes, réelles.

Bibliographie Index