Le Cinquième Évangile
Mots clés : Bodhicitta ; Psychologie occulte ; Réincrudation ; Sentiment
 Psychologie Gnostique des Faux Sentiments
Samaël Aun Weor
Conférence 032 intitulée "PSICOLOGÍA GNÓSTICA DE LOS FALSOS SENTIMIENTOS (El falso sentimiento del Yo)"
Psychologie Gnostique des Faux Sentiments

Aujourd'hui, nous allons parler un peu du Sentiment de soi-même. Cela vaut la peine que nous réfléchissions à cette question du Sentiment de soi-même. Il convient que nous comprenions à fond la question du FAUX SENTIMENT DU MOI.

Tous, ici, au fond de notre coeur, nous avons toujours le Sentiment de nous-mêmes. Mais il convient de savoir si ce Sentiment est correct ou erroné ; il est donc nécessaire de comprendre ce qu'est ce Sentiment du Moi. Avant tout, il est urgent de comprendre que les gens seraient disposés à abandonner l'alcool, le cinéma, la cigarette, les fêtes, etc., mais pas leurs propres souffrances. Les gens adorent leurs propres douleurs, leurs souffrances.

Ils se détacheraient plus facilement d'un moment de joie que de leurs propres souffrances ; toutefois, il paraît paradoxal que tous se prononcent contre les souffrances elles-mêmes, qu'ils se plaignent de leurs douleurs ; mais quand il faut vraiment les abandonner, ils ne sont absolument pas disposés à un tel renoncement.

Assurément, nous avons une série de photographies vivantes de nous-mêmes : des photographies de nous lorsque nous avions 18 ans, des photographies de nous lorsque nous étions des enfants, des photographies de nous lorsque nous étions des hommes de 21 ans, des photographies de nous à 28 ou 30 ans, etc.

À chacune de ces PHOTOGRAPHIES PSYCHOLOGIQUES correspond toute une série de souffrances, c'est ostensible ; et nous avons plaisir à examiner de telles photographies et nous nous délectons à raconter aux autres les souffrances de chaque âge, les époques douloureuses par lesquelles nous sommes passés, etc.

Nous ressentons une saveur assez exotique, bohème, pour ainsi dire, quand nous racontons aux autres nos douleurs, quand nous leur disons que nous sommes des gens d'expérience ; quand nous leur contons nos aventures d'enfant ; la manière dont nous avons dû travailler pour gagner le pain de chaque jour ; l'époque la plus douloureuse de notre existence, quand nous allions, ici ou là, à la recherche de centimes pour subsister : que de douleurs, que de tourments !... Tout cela nous réjouit.

Quand nous faisons ce type de narrations, nous sommes véritablement bohèmes, enthousiastes : au lieu de nous délecter, dans ce cas, d'alcool ou de cigare, nous nous délectons de l'historiette, du roman de ce qui nous est arrivé, de ce que nous avons dit, de ce que l'on nous a dit, de la manière dont nous avons vécu, etc.

C'est une espèce de sentiment bohème, exotique, qui nous plaît. Il semble que nous ne soyons absolument pas disposés à abandonner nos propres souffrances ; elles sont donc le narcotique qui plait à tous, le délice qui est agréable à tous. Et plus une vie est accidentée, plus nous nous sentons exotiques, bohèmes, avec nos douleurs ; chose absurde, c'est certain.

Cependant, observez qu'À CHAQUE SITUATION CORRESPOND UN SENTIMENT, UN SENTIMENT DU MOI, du moi-même : nous sentons que nous « sommes », nous sentons que nous existons.

En ce moment, vous êtes réunis ici, en train de m'écouter et je suis en train de vous parler ; vous sentez que vous sentez (vous avez ici, dans le coeur, le sentiment de vous-mêmes), mais êtes-vous sûrs que ce sentiment soit correct ?

Il est possible, en effet, que vous soyez sûrs de cela. Alors, est-ce que, par hasard, ce sentiment que vous avez en ce moment (le sentiment d'exister, le sentiment d'être et de vivre) est le véritable ou est-ce que c'est un faux sentiment ?

Il convient que nous réfléchissions un peu à ces questions. Quand nous allons quelque part, peut-être dans les bars, ou quand nous allons dans les cabarets, avons-nous un sentiment ? Oui, il est évident que nous en avons un, mais est-ce le bon ?

À chaque âge correspond un sentiment ; car l'un est le sentiment de quelqu'un qui a 18 ans, et l'autre de celui qui a 25 ans ; un autre est le sentiment de celui qui a 30 ans et un autre est à celui qui a 35 ans ; et il est indubitable qu'un vieillard de 80 ans aura son propre sentiment ; lequel de ces sentiments est le véritable ?

Cette question du Sentiment de soi-même est quelque chose de bien terrible. Parce que l'un sent qu'il ressent quelque chose, un autre se sent exister, un autre se sent vivre, un autre encore se sent être ; on a un coeur et on ressent, et on dit : « Moi, Moi et Moi »... Mais, il sont nombreux les Mois ! Lequel de ces sentiments est-il donc le sentiment exact ? Réfléchissez un peu à cette question, pensez-y ! Cela vaut la peine d'essayer de comprendre cette question...

Si quelqu'un désintègre un Moi quelconque, prenons le Moi du ressentiment contre quelqu'un : il est satisfait de l'avoir désintégré ; mais si ce même sentiment continue, il y a quelque chose dans le travail qui est en train d'échouer ; cela nous indique simplement que ce Moi que nous croyions avoir désintégré ne s'est pas désintégré puisque le sentiment (du ressentiment) continue.

Si nous pardonnons à quelqu'un et plus encore, si nous supprimons la douleur que cette personne a provoquée en nous, mais que ce même sentiment persiste en nous, alors cela indique que nous n'avons pas annulé l'offense ou le mauvais souvenir ou la mauvaise action que cette personne a provoquée en nous. Le Moi du ressentiment continue à être vivant.

Nous sommes en train de toucher un point très délicat puisque nous sommes tous dans le TRAVAIL DE SOI-MÊME et SUR SOI-MÊME.

Combien de fois, par exemple, avons-nous cru que nous avions désintégré, supposons, un Moi de vengeance ; mais ce sentiment que nous avions continue. Ceci indique alors que nous n'avons pas réussi à désintégrer ce Moi, c'est évident.

De cette manière, il existe donc en nous autant de sentiments que d'agrégats psychiques ou de Mois que nous portons en nous. Si nous avons 10 000 agrégats psychiques, nous aurons indubitablement 10 000 sentiments de nous-mêmes. Chaque Moi a son propre sentiment. Par conséquent, une règle à suivre dans notre Travail sur nous-mêmes, c'est cette question du Sentiment.

Nous pourrons avoir annihilé intellectuellement le Moi de l'Égoïsme, mais peut-être continuera-t-il d'exister en nous le Sentiment de l'égoïsme, ce Sentiment du premier Moi, du deuxième Moi et du troisième Moi ?

Soyons sincères avec nous-mêmes : si un tel Sentiment continue d'exister, c'est parce que le Moi de l'égoïsme existe encore.

Par conséquent, aujourd'hui je vous ai invité à comprendre cette question du Sentiment. Cela coûte beaucoup de travail aux personnes de se décider à comprendre la nécessité de désintégrer l'Ego, mais cela leur coûte encore plus de travail de comprendre ce qu'est le Sentiment... C'est généralement tellement délicat que ça nous échappe ; c'est tellement subtil... En tout cas, dans ce travail sur soi-même, mes chers frères, il y a trois points que nous devons comprendre :

1) Le TRAVAIL SUR SOI-MÊME, dans le but de désintégrer les agrégats psychiques que nous portons à l'intérieur de nous, vive personnification de nos erreurs.

2) LE TRAVAIL AVEC LES AUTRES. Il est nécessaire d'apprendre à gérer nos relations avec les autres, et...

3) L'AMOUR du TRAVAIL ; le Travail pour le Travail lui-même.

Ce sont les trois lignes à suivre. Si une personne, par exemple, dit qu'elle est en train de travailler et croit qu'elle travaille sur elle-même, mais qu'aucun changement n'apparaît chez cette personne, si le Sentiment erroné du Moi continue, si sa relation avec ses semblables reste la même, alors cela démontre que cette personne n'a pas changé ; et si elle n'a pas changé, c'est donc qu'elle ne travaille pas sur elle-même correctement, c'est clair.

Nous avons besoin de changer ; mais si après un certain temps de travail, le Sentiment du Moi reste le même, si notre attitude envers les gens reste la même, pourrons-nous alors affirmer que nous avons changé ? Assurément pas. Pourtant, le but de ces études consiste à changer. Le CHANGEMENT DOIT ÊTRE RADICAL, car nous DEVONS ARRIVER À PERDRE jusqu'à NOTRE PROPRE IDENTITÉ MÊME.

Un jour, par exemple, Arce cherchera Arce, car Arce n'existera plus ; lui-même l'aura perdu, c'est clair. Un jour Uzcategui dira : « Qu'est devenu Uzcategui ? » Il n'existera plus ; même pour Uzcategui, il aura disparu.

Donc, en vérité, c'est jusqu'à son Identité elle-même qu'on doit perdre soi-même. Nous devons devenir absolument différents.

J'en connais certains, ici même, parmi les frères, dont je ne mentionnerai pas les noms, qui depuis des années et des années étudient ici avec moi ; je vois qu'ils sont toujours pareils : Ils n'ont pas changé, ils ont la même conduite. Ils commettent les mêmes erreurs ; comme ils les ont commises il y a 20 ans, ils continuent à les commettre aujourd'hui, pareillement. Ils ne montrent, ni n'accusent aucun changement ; il n'y a rien de nouveau en eux.

Comment sont-ils ? Comme ils étaient il y a 20 ans, il y a 10 ans ou il y a 50 ans. Un changement ? Aucun. Alors, qu'est-ce que ces gens sont en train de faire ? Que font-ils ici ? En fait, ils perdent leur temps misérablement, n'est-ce pas ?

Car l'objet de nos études est de CHANGER PSYCHOLOGIQUEMENT, de nous transformer en êtres différents ; mais si nous continuons à être les mêmes, si untel est le même qu'il y a 10 ans, eh bien alors il n'a pas changé, ni ne fait rien ; il est en train de perdre son temps ; c'est évident.

Je vous invite tous à cette réflexion. Voulez-vous changer ou ne voulez-vous pas changer ? Si vous continuez à être toujours les mêmes, alors qu'êtes-vous en train de faire ? Dans quel but êtes-vous réunis ici, dans la Troisième Chambre, pour quoi faire ? Il faut être plus réfléchis...

Cette question du Sentiment du Moi est un guide à suivre. Le Sentiment du Moi est toujours erroné, il n'est jamais correct. Nous devons faire la distinction entre le SENTIMENT DU MOI et le SENTIMENT de l'ÊTRE.

« L'Être est l'Être et la Raison d'être de l'Être est ce même Être ». Le Sentiment de l'Être est toujours correct, mais le Sentiment du Moi est un sentiment erroné, un faux sentiment. Pourquoi les frères trouvent-ils du plaisir avec leurs photos, avec les photos psychologiques d'il y a 20 ans, 30 ans ou 50 ans ? Que leur arrive-t-il ?

Chaque photo psychologique est accompagnée d'un sentiment différent : eh oui, le sentiment du jeune de 18 ans qui se saoule, le sentiment du garçon de 20 ans qui va avec sa jeune fiancée ou suit les chemins de la perversité, etc. Lequel de ces sentiments est-t-il correct ? Celui que nous avions quand nous étions des jeunes de 18 ans ou celui que nous avons aujourd'hui à l'âge de 50 ou 60 ans ? Lequel est le vrai sentiment ?

Eh bien, aucun de ces sentiments n'est véritable ; aucun d'eux n'est correct ; ils sont tous faux. C'est faux quand on se sent un homme de 18 ans qui a le monde devant lui et à qui sourient les petites amies ; il est faux celui de ce petit jeune de 20 ans qui croit qu'avec sa bonne mine il va dominer le monde ; il est faux celui du jeune de 25 ans qui va de balcon en balcon. Tout cela est faux ! Lequel de ces sentiments est-il réel ? SEULE LA CONSCIENCE PEUT NOUS DONNER UN SENTIMENT RÉEL.

N'oubliez pas qu'entre la Conscience et l'Être il n'y a pas autant de distance qu'on le dit. Les aspects de la Vie sont au nombre de trois : l'ÊTRE (le SAT en Sanscrit), la CONSCIENCE (CHIT) et la FELICITÉ (ANANDA) ; mais la Conscience Réelle de l'Être (qui n'est pas très éloignée de l'Être lui-même) se trouve embouteillée parmi toute cette multiplicité d'agrégats psychiques qui personnifient nos erreurs et que nous portons à l'intérieur de nous.

Seule la Conscience peut nous donner un Sentiment Correct ; mais ce sentiment est cruel pour les autres, parce que les autres sont embouteillés dans de faux sentimentalismes qui n'ont rien à voir avec le véritable Sentiment de l'Être.

Ce qui compte, ce qui est important, c'est le Sentiment de la Conscience Objective, Réelle ; mais pour nous permettre d'avoir ce Sentiment véritable de la Conscience Réelle et Objective, nous avons besoin, avant tout, de DÉSINTÉGRER les AGRÉGATS PSYCHIQUES.

Au fur et à mesure que nous désintégrerons les divers agrégats (vives personnifications de nos défauts), la VOIX de la CONSCIENCE se fera de plus en plus forte ; le SENTIMENT de l'ÊTRE, c'est-à-dire de la Conscience, se fera ressentir de manière de plus en plus intense ; et à mesure que nous allons ressentir avec la Conscience, nous nous rendrons compte que le Faux Sentiment du Moi nous conduit à l'erreur.

Mais cela est extrêmement ténu, extrêmement délicat, car, dans la vie, nous avons tous trop souffert, c'est évident.

Nous avons aussi marché sur le chemin de l'erreur, c'est pathétique. Et dans tous les aspects de notre vie, à chaque processus, à chaque instant, nous avons ressenti dans notre coeur, quelque chose, quelque chose... qui s'appelle « Sentiment ».

Ce « quelque chose » nous l'avons toujours considéré comme la « Voix de notre Conscience » ; nous l'avons considéré comme le « Sentiment de Soi », comme le « Sentiment Réel » auquel nous avons obéi, comme l'unique chose qui ait pu nous conduire sur le Droit Chemin, etc. Mais malheureusement, nous étions dans l'erreur, mes chers frères !

La preuve de notre erreur, c'est que plus tard, nous avons eu un autre sentiment complètement différent, totalement distinct ; et beaucoup plus tard, un autre sentiment encore distinct. Lequel des trois était le vrai ? Alors, nous avons tous été victimes d'une auto-tromperie.

C'est elle qui nous a toujours guidés, ou alors nous avons toujours confondu le Sentiment du Moi avec le Sentiment de l'Être. Nous avons été VICTIMES d'une AUTO-TROMPERIE. Et ici, je ne peux faire d'exception ; même moi, j'ai marché sur le chemin de l'erreur quand je croyais que le Sentiment du Moi était le Sentiment de l'Être. Il n'y a pas d'exceptions, nous avons tous été victimes de l'auto-tromperie !

Arriver à ressentir vraiment, arriver à avoir un Sentiment précis, c'est quelque chose de terrible. Ce Sentiment précis est celui de la Conscience Superlative de l'Être.

En tout cas, nous devons marcher sur le chemin de l'ARISTOCRATIE de l'INTELLIGENCE et de la NOBLESSE d'ESPRIT. Au fur et à mesure que nous avancerons sur ce Sentier si difficile de l'Auto-connaissance et de l'Auto-observation de nous-mêmes, de moment en moment, nous allons apprendre aussi à ressentir correctement. Nous allons apprendre à connaître le Sentiment Authentique de la Conscience Superlative de l'Être.

Pour nous, ce qui compte, ce qui est le plus important, c'est l'Être ; et le SENTIMENT JOUE UN GRAND RÔLE DANS CETTE QUESTION DE L'ÊTRE, un rôle très profond. Combien de fois avons-nous cru que nous marchions bien sur le chemin de la vie, guidés par le vif sentiment d'une authentique réalité ? Il se trouve que nous allions alors plus mal qu'avant, car un Faux Sentiment nous guidait : celui du Moi.

Il y a des personnes qui ne sont jamais capables de se détacher du Faux Sentiment du Moi. Elles ont une série de photographies d'elles-mêmes que jamais de la vie elles n'abandonneraient, même pour tous les trésors du monde. Elles se réjouissent de leurs douleurs et y renoncer serait pire que la mort même. Les gens vivent en se plaignant ; ils prennent plaisir à se plaindre et ils n'abandonneraient jamais leurs douleurs...

Ce que je suis en train de vous dire est terrible, douloureux, mais c'est la vérité. POUR UN FAUX SENTIMENT DU MOI, NOUS POUVONS PERDRE INTÉGRALEMENT TOUTE NOTRE EXISTENCE. Car si nous passons 20 ans, 30 ans, 40, 50, et 60 ans, et que nous arrivons à 80 ans (si jamais nous y arrivons, car beaucoup meurent avant 80 ans) avec ce même faux concept ou, pour être plus clair, ce même Faux Sentiment du Moi, ce Faux Sentiment que nous avons du Moi nous embouteille complètement dans l'Ego et finalement nous mourons sans avoir fait un seul pas en avant.

En général, en affrontant la vie, les gens NE REÇOIVENT PAS LES EXPÉRIENCES DIRECTEMENT DANS LA CONSCIENCE, non ; ils ont une série d'idées préconçues, de préjugés terribles dans le mental. Alors, toute menace se retranche immédiatement, pour ainsi dire, derrière quelque préjugé ou quelque idée préconçue. Tout ce qui nous arrive dans la vie ne parvient pas directement à la Conscience, mais à toute cette multiplicité de préjugés que nous avons en nous, à toute cette diversité de sentiments erronés et contradictoires, mais jamais à la Conscience. Et, par conséquent, nous restons donc toute la vie endormis.

Voyons par exemple, un vieil homme neurasthénique de 80 ans, aux pensées surannées et maladroites, embouteillé dans un certain dogme. Il a un Sentiment de lui-même totalement erroné. Quand quelque chose lui arrive, cela ne touche pas sa Conscience, tout ce qui lui arrive parvient à son Mental. Et comme ce dernier est rempli d'une quantité de préjugés, de coutumes, d'habitudes mécaniques, etc., alors il réagit en accord avec son propre conditionnement : il réagit par la violence, par la peur, etc.

Observez un vieillard de 80 ans en train de réagir. Il a toujours les mêmes réactions, c'est bien connu. Pourquoi ? Parce que tout arrive à son Mental, car ça ne touche jamais sa Conscience ; cela arrive à son Mental, et ensuite, le Mental l'interprète à sa façon. Le Mental juge tout ce qui lui apparaît, comme il est habitué à juger, comme il croit que c'est la vérité et le Faux Sentiment du Moi approuve la manière erronée de penser. Bref celui qui a un Faux Sentiment du Moi perd son existence misérablement.

En fait, nous devons parvenir au Sentiment Correct, qui est celui de la Conscience. Personne ne pourrait arriver à ce Sentiment Correct, sans avoir au préalable, désintégré les agrégats psychiques.

À mesure qu'on va désintégrer les agrégats psychiques, le Sentiment Correct va se manifester. Quand la désintégration est totale, le Sentiment Correct lui aussi est total.

Mais, en général, le Sentiment Correct de soi-même est en lutte contre le Faux Sentiment du Moi. C'est que le Sentiment Correct de la Conscience est alors bien au-delà de tout code d'éthique, bien au-delà de tout code moral établi par une religion quelconque, etc. Donc, en général, les CONCEPTS MORAUX établis par les différentes religions, au fond, S'AVÈRENT FAUX.

Comme la Conscience humaine est aujourd'hui tellement endormie, il en découle que l'on a inventé différents systèmes pédagogiques, sociaux, éthiques, éducatifs et moraux, pour nous faire marcher sur le droit chemin, mais aucun de ces systèmes ne sert à quoi que ce soit. Il y a une ÉTHIQUE PROPRE À LA CONSCIENCE, mais celle-ci s'avère immorale pour les bigots des divers courants religieux.

Au Tibet Oriental, il existe un livre, les « PARAMITAS », dont l'éthique ne cadrerait jamais avec aucun culte, car c'est celle de la Conscience ; et je ne suis pas en train de me prononcer contre une quelconque forme religieuse, mais uniquement contre certaines formes ou contre certaines carcasses oxydées, pour ainsi dire, dans lesquelles sont embouteillés aujourd'hui le mental et le coeur ; certaines structures caduques et dégénérées de fausse morale conventionnelle, c'est contre cela que je me prononce.

Dans ces études il ne s'agit pas de suivre ou de vivre en accord avec certaines formes pétrifiées de morale, ce qu'on doit faire, ici, c'est DÉVELOPPER la CAPACITÉ de COMPRÉHENSION.

Nous devons constamment nous juger nous-mêmes dans le but de SAVOIR CE QUE NOUS AVONS et CE QUI NOUS MANQUE. Il y a beaucoup de choses que nous devons éliminer et beaucoup de choses que nous devons acquérir si nous voulons vraiment marcher sur le Droit Chemin. Mais le Sentiment erroné du Moi empêche beaucoup de gens d'avancer sur le Chemin difficile de la Libération ; on confond toujours le Sentiment erroné du Moi avec le Sentiment de l'Être.

Et si « nous n'ouvrons pas bien les yeux », comme on dit, le Sentiment erroné du Moi peut tous nous faire échouer dans la présente existence.

Ce qui compte, c'est l'Être, mais il est au plus profond, très profond... Réellement, l'Être en soi-même, est la MONADE INTÉRIEURE. Rappelons-nous Leibniz et ses célèbres « Monades ». La Monade en soi-même, est ce que nous pourrions appeler en hébreu « MESHMAH », c'est-à-dire Atman-Bouddhi.

ATMAN ! Qui est Atman ? L'Intime, l'Être. À ce propos, il y a quelque chose, précisément sur les « Dieux Atomiques », qui nous dit : « Avant que la fausse aurore n'apparaisse sur la Terre, ceux qui avaient survécu à l'ouragan et à la tourmente ont loué l'Intime et les Hérauts de l'Aurore leur sont apparus »...

Meshmah, c'est-à-dire Atman-Bouddhi, est la Monade citée par Leibniz et sa « Philosophie Monadique ». Donc, Atman est l'Intime, Bouddhi est l'Âme Spirituelle, la Conscience Superlative de l'Être ; les deux intégrés constituent la Monade, c'est évident.

La Monade, à son tour, s'est dédoublée en l'Âme Humaine qui est le MANAS SUPÉRIEUR des Orientalistes. Cette Âme Humaine, au début, est complètement germinale, mais d'elle, par dédoublement, a résulté l'ESSENCE qui est la seule chose que les « animaux intellectuels » ont incarnée en eux. Cette Essence est embouteillée dans les divers agrégats psychiques que nous portons en nous.

En hébreu, « Meshmah » est précisément Atman, Atman dans sa partie ineffable. Bouddhi est « RUACH » et Atman-Bouddhi se dit « Ruach » en général.

« NEPHESH » est l'Âme Humaine ou l'Âme Causale d'où dérive précisément l'Essence que chacun possède à l'intérieur de lui. Cette Essence, il faut la réveiller, c'est la part de Conscience que nous avons en nous. Cette Essence, nous devons la mettre en activité ; elle est malheureusement endormie ; elle est enfermée dans les agrégats psychiques inhumains que nous avons, hélas, à l'intérieur de nous...

Il est nécessaire de comprendre que quand on travaille sur soi-même, on s'engage sur le Chemin de la RÉVOLUTION de la CONSCIENCE, on aspire à recevoir un jour ses PRINCIPES ANIMIQUES et SPIRITUELS, c'est-à-dire à se convertir en Temple de la Monade Intérieure ; parce qu'il est évident qu'une Essence développée, désembouteillée, éveillée, s'intègre, fusionne complètement avec l'Âme Humaine dans le Monde Causal.

C'est beaucoup plus tard qu'advient le meilleur : le MARIAGE, l'Intégration de cette Âme Humaine avec la Monade ; quand cela arrive, le Maître s'est AUTO-RÉALISÉ totalement.

Par conséquent, ce que nous possédons, qui est l'Essence, doit être travaillé. Nous devons commencer par la désembouteiller, par la libérer ; c'est une fraction d'Âme Humaine en toute créature et il faut la réveiller, parce qu'elle est endormie dans chacun des agrégats psychiques que nous portons en nous.

Cette Essence a son propre Sentiment Correct, qui est différent, complètement différent du Faux Sentiment du Moi. Cette Essence, avec son Sentiment, émane réellement de la véritable ÂME CAUSALE ou ÂME COSMIQUE ; ainsi le Sentiment de l'Essence est le même que celui de l'Âme Cosmique ; c'est ce même Sentiment qui existe dans l'Âme Esprit et le même que celui qui existe dans l'Intime ou Atman...

Quand on s'engage sur ce Chemin, on découvre qu'on se trouve sur le Chemin de la Révolution de la Conscience ; et la Révolution de la Conscience est terrible, parce qu'elle entraîne, en fait, la RÉVOLUTION INTELLECTUELLE et la RÉVOLUTION PHYSIQUE. La Révolution de la Conscience provoque une série de Révolutions Intellectuelles extraordinaires et, à son tour, comme résultat apparaît la Révolution Physique.

Dans l'Alchimie, par exemple, on parle de la RÉINCRUDATION du corps physique, de l'INVULNÉRABILITÉ et de la MUTATION. Il est évident que celui qui est parvenu à l'éveil total, celui qui a obtenu l'Illumination, peut se nourrir de l'Arbre de Vie et, de ce fait, son corps physique, s'il le veut, peut devenir invulnérable, mutant ; et ceci, il l'obtient au moyen de la Réincrudation Alchimique.

Un Illuminé sait très bien comment réaliser la RÉINCRUDATION. Ainsi, il y a Trois Révolutions en une : celle de la Conscience qui entraîne la Révolution Intellectuelle et l'autre, la Révolution Physique.

Les grands Adeptes de la Conscience, ceux qui sont parvenus véritablement à l'éveil, sont illuminés ; beaucoup d'entre eux sont immortels. Rappelons-nous rien moins que SANAT KUMARA, « L'Ancien des Jours », le fondateur du Collège d'Initiés de la Fraternité Blanche. Il a amené son corps physique de Vénus jusqu'à la Terre...

Ce Grand Maître, qui est passé bien au-delà de toute nécessité de vivre dans ce monde, y est resté pour aider ceux qui marchent sur le Sentier Rocailleux qui conduit à la Libération Finale.

Sanat Kumara est quelqu'un qui peut se submerger totalement dans l'Océan de la Grande Lumière, mais qui a renoncé à tout bonheur pour rester ici avec nous et il est avec nous par Amour pour nous...

Sur ce Chemin que nous parcourons, il est urgent de comprendre comment être en relation correcte avec nos semblables ; si nous travaillons sur nous-mêmes, nous devons aussi LEVER LA TORCHE POUR ILLUMINER LE CHEMIN DES AUTRES, pour montrer à d'autres le Sentier ; et c'est ce que font précisément les Missionnaires Gnostiques : montrer à d'autres le Chemin de la Libération.

En Orient, on parle clairement de deux catégories d'Êtres qui marchent sur le Chemin : les premiers, que nous pouvons appeler les SRAVAKAS, et les BOUDDHAS PRATYEKAS. Évidemment, ce sont des ascètes ; ils savent que le Faux Sentiment du Moi les conduit à l'échec ; ils le comprennent. Ils s'attachent à travailler intensivement sur eux-mêmes ; ils ont fait des voeux ; certains d'entre eux ont même dissous l'Ego, mais ils ne travaillent pas pour les autres, ils ne font rien pour leur prochain.

Ces Bouddhas Pratyekas et ces Sravakas jouissent évidemment d'une certaine Illumination et d'une certaine Félicité, mais en vérité ils ne sont jamais arrivés à être de véritables Bodhisattvas au sens le plus strict du terme.

Il y a DEUX SORTES de BODHISATTVAS : ceux qui ont la BODHICITTA à l'intérieur d'eux et ceux qui ne l'ont pas. Qu'entend-on par « Bodhicitta » ou « Bodhicitto » ? C'est simplement qu'à partir de différents renoncements et de Kalpas entiers, se manifestant dans les mondes, et en renonçant à tout degré de Félicité, ils travaillent pour l'humanité. Ils ont les Corps Existentiels en Or Pur, car c'est cela la Bodhicitta : les CORPS EXISTENTIELS SUPÉRIEURS de l'ÊTRE et la SAGESSE et l'EXPÉRIENCE acquises à travers des éternités successives.

La Bodhicitta d'un Bouddha est, à proprement parler, un Bodhisattva dûment préparé qui peut parfaitement réaliser, avec profit, tous les travaux que le Bouddha Intérieur lui a confiés.

Croyez-vous, par hasard, que le Bodhisattva qui s'est véritablement développé sur le terrain vivant de la Bodhicitta, pourrait alors ne pas réussir les travaux qu'il doit effectuer ? Bien sûr que non, puisqu'il y est dûment préparé !

On entend par « Bodhicitto », précisément, toutes ces Expériences, toutes ces Connaissances acquises à travers les âges, les Véhicules d'Or Pur, la Sagesse patente de l'Univers...

Évidemment, le Bodhisattva, pourvu d'une telle « Bodhicitto », se manifeste à travers différents Maha-Manvantaras et, à la longue, il en vient à se convertir véritablement en ÊTRE OMNISCIENT. L'Omniscience est quelque chose qu'il faut obtenir, qu'il faut remporter, qui en aucune façon ne nous est donnée en cadeau ; c'est le produit de différentes manifestations cosmiques et de renoncements incessants.

Le Bodhisattva qui possède donc en lui la « Bodhicitto », c'est-à-dire toutes ces sommes de Connaissances, d'Expériences et de Véhicules en Or, etc., ne se laissera jamais guider par un Faux Sentiment du Moi.

Cependant, ce Faux Sentiment du Moi est d'ordinaire épouvantablement raffiné. Il y a des individus qui ont obtenu beaucoup de raffinements spirituels et qui, cependant, sont encore victimes du Faux Sentiment du Moi. Comprendre cela est la base dans le Grand-Oeuvre, c'est fondamental...

Nous avons tous le droit d'ASPIRER à l'ILLUMINATION, mais nous ne devons pas non plus convoiter l'Illumination. Avant de la convoiter, nous devons nous occuper de la DÉSINTÉGRATION DES AGRÉGATS PSYCHIQUES que nous portons en nous ; nous devons surveiller de manière intensive ce Faux Sentiment du Moi, l'annihiler parce qu'il peut nous faire stagner, il peut nous amener à l'auto-tromperie, il peut nous faire croire que nous allons très bien. Ce sentiment peut nous faire croire qu'il est la Voix de la Conscience alors qu'en réalité, c'est la voix de l'Ego.

Je veux que vous compreniez clairement, qu'un jour... vous devrez fabriquer au-dedans de vous-mêmes la « Bodhicitto », c'est-à-dire élaborer cette expérience, élaborer cette connaissance que va vous apporter le Travail sur vous-mêmes. Avec une telle connaissance, avec une telle expérience, vous n'échouerez pas.

Au fur et à mesure que vous allez désintégrer les agrégats psychiques qui vous donnent le Faux Sentiment du Moi, vous allez vous nourrir du PAIN de la SAGESSE, du PAIN TRANSUBSTANTIEL venu d'en Haut. Car chaque fois qu'on désintègre un agrégat psychique, on libère un pourcentage de Conscience et on acquiert, en fait, une vertu, une nouvelle connaissance, quelque chose d'extraordinaire...

À propos de VERTUS, je dois vous dire que celui qui n'est pas capable, par exemple, d'apprécier les gemmes précieuses, ne pourra pas non plus connaître la valeur des vertus. La valeur de celles-ci, en elles-mêmes, est précieuse, mais il n'est pas possible d'acquérir une quelconque vertu si, auparavant, nous ne désintégrons pas le défaut antithétique.

Par exemple, nous ne pourrions pas acquérir la vertu de la CHASTETÉ si nous ne désintégrions pas le défaut de la Luxure. Nous ne pourrions pas acquérir la vertu de la MANSUÉTUDE, si nous n'éliminions pas de nous-mêmes le défaut du Ressentiment. Nous ne pourrions pas acquérir la vertu de l'ALTRUISME, si nous n'éliminions pas le défaut de l'Égoïsme.

Ce qui importe, donc, c'est que nous arrivions à comprendre la nécessité d'éliminer les défauts ; c'est ainsi seulement que naîtront en nous les gemmes précieuses des Vertus.

En tout cas, l'objectif de cette conférence d'aujourd'hui a été d'attirer votre attention sur le Faux Sentiment du Moi. Vous devrez apprendre à sentir la Conscience, à avoir un Sentiment Correct de la Conscience Superlative de l'Être. Cette Conscience Superlative émane ou découle, à l'origine, d'Atman, l'Ineffable, c'est-à-dire de l'Intime, de l'Être...

Ainsi, mes chers frères, nous allons finir cette conférence, si l'un de vous veut poser une question par rapport à ce thème, il peut le faire avec la plus entière liberté...

Disciple. Vénérable Maître, quelle relation entre les sensations et le sentiment ?

Maître. Les SENSATIONS sont des sensations, et il y en a des Positives et des Négatives. Toute sensation, par exemple, est le résultat d'une certaine radiation ou impression externe. Par exemple : il nous vient une sensation de douleur qui a été produite par quelqu'un, que ce soit avec la parole ou simplement parce qu'on nous a donné un « coup de trique » ; nous avons alors une sensation de douleur. Et nous avons une sensation de joie quand quelqu'un nous traite bien ou quand nous sentons un parfum délicieux.

En tout cas, les sensations sont des sensations ; mais le SENTIMENT, on le reçoit dans le coeur ; c'est différent ; il va dans le Centre Émotionnel : et on ne doit jamais confondre le Sentiment Authentique de l'Être, d'Atman, de la Monade, de l'Essence, etc. (de l'Être en général), avec le Sentiment du Moi. Chaque Moi a un type de sentiment et, en général, ces Sentiments du Moi nous mènent à l'échec. Une autre question ? Vous pouvez tous poser des questions pour qu'aucun de vous ne reste avec des doutes... Tu as la parole, frère...

D. Vénérable Maître, à chaque âge ou étape d'un individu, y a-t-il certains Mois caractéristiques qui se manifestent ?

M. Bien sûr que oui, en accord avec la Loi de Récurrence. Parce que si, dans l'existence passée, vers 30 ans, nous avons eu une « querelle » dans un bar, le Moi de cette bagarre reste au fond de nous-même, en attendant le moment de nos 30 ans pour sortir une nouvelle fois. Quand on arrivera à cet âge, il sortira alors, il cherchera un bar dans le but de rencontrer l'individu avec lequel il s'est querellé. Ce dernier en fera autant et, à la fin, ils se retrouveront tous les deux au bar et se querelleront à nouveau ; telle est la Loi de Récurrence.

Et si, à l'âge de 25 ans, nous avons eu une aventure amoureuse, alors à ce même âge, le Moi qui se trouvait donc là, à attendre tout au fond de nous, ressortira à la surface, contrôlera l'Intellect, contrôlera le coeur et ira chercher la bien-aimée de ses rêves. Elle fera de même et tous deux se rencontreront de nouveau pour répéter l'aventure. Ainsi, le ROBOT HUMAIN EST PROGRAMMÉ PAR LA LOI DE RÉCURRENCE... Une autre question ?

En tout cas, l'Être, l'Être Véritable ne s'exprime pas dans « l'animal intellectuel » ; il vit normalement dans la Voie Lactée ; il se déplace dans la Voie Lactée. Ce qui agit dans ce monde, c'est le robot programmé par la Loi de Récurrence.

Il est nécessaire de désintégrer l'Ego et d'éveiller la Conscience pour que la Monade, Atman-Bouddhi, le RUACH-ELOHIM qui, selon Moïse, « labourait les eaux au commencement du Monde », le ROI-SOLEIL, revienne s'exprimer naturellement en nous, vienne à la manifestation, s'intègre dans notre personne humaine. Lui seul peut faire. Les gens croient qu'ils font mais ils ne font rien. Ils agissent en accord avec la Loi de Récurrence ; ce sont des machines programmées, et c'est tout.

D. Vénérable Maître, à propos de ce que vous avez dit sur la Loi de Récurrence, j'ai lu dans un magazine (dans l'éditorial) que vous avez fait... : « en 1385 a eu lieu la Bataille de Tlatelolco (le Seigneur de Tlatelolco avec le Seigneur d'Azcapotlan). Et la bataille qui a eu lieu en 1958 fut la même que celle qui avait eu lieu cette année-là... ».

M. Eh bien, oui, il est clair que c'est ainsi ! Et TOUT SE RÉPÈTE TOUJOURS en accord avec la Loi de Récurrence, c'est vrai. La Seconde Guerre Mondiale n'a pas été autre chose que la répétition de la première ; et la Troisième ne sera que la répétition de la Seconde. Une autre question ?...

D. Vénérable, peut-on avoir, disons, le sentiment de croire qu'on a éliminé un défaut (l'individu a éliminé un défaut), étant donné qu'il se trouve en suspens à cause de l'âge ou de l'étape [...] vivant en soi ?

M. Oui, on peut croire qu'on a éliminé tel ou tel défaut psychologique, mais SI LE SENTIMENT DE CE MOI CONTINUE EN NOUS, CELA SIGNIFIE QU'IL N'A PAS ÉTÉ ÉLIMINÉ. De sorte que voilà un moyen par lequel cette connaissance nous permet de savoir si nous avons éliminé tel ou tel Moi. C'est un étalon de mesures qui nous permet de découvrir si nous avons ou n'avons pas éliminé tel ou tel agrégat psychique.

D. Maître, comment pouvons-nous expliquer le fait qu'Adonaï ait du Karma ? Dans ce cas [...]

M. Bon, ADONAÏ, le Fils de la Lumière et de la Joie, N'A PAS DE KARMA QUE JE SACHE. S'il a mis du temps à éliminer un quelconque élément indésirable, alors c'est du passé...

D. J'avais cru comprendre que son Karma, c'était les mémoires de l'Âme [...]

M. Bon, mais CELA EST UNE CONJECTURE ; nous devons nous baser sur les faits. Je ne sais pas si Adonaï avait du Karma ; du moins, je n'ai pas été informé de cela ; voilà la crue réalité. Je crois comprendre qu'il n'a pas de Karma. Il a maintenant un corps physique et vit en Europe ; c'est un Adepte merveilleux ; il appartient au Cercle Conscient de l'Humanité Solaire qui opère sur les Centres Supérieurs de l'Être ; il vit comme un inconnu en Europe, en France... Y a-t-il une autre question ?... Voyons, À [...]

D. Maître, dans ma question il y a plusieurs interrogations. À part Sanat Kumara, y a-t-il d'autres Kumaras ? Car j'ai aussi pu comprendre que tout Maître qui avait quelque chose de basique, à Iod-Heve (le Père-Mère), se rapproche du Kumara ?

M. On entend, par « KUMARA », TOUT INDIVIDU RESSUSCITÉ ; que ce soit untel ou untel, s'il est ressuscité, c'est un Kumara. Évidemment, les Kumaras comme les PITRIS sont donc ceux qui ont aidé à créer, à donner la vie à la forme physique ou humaine que nous avons.

Ceux qui me paraissent plus intéressants encore que les Kumaras, ce sont les AGNISHVATTAS qui sont des DIEUX SOLAIRES ; ils sont assez intéressants...

Il est certain que les Dieux Solaires qui ont gouverné, par exemple, la Terre, l'humanité de la Première Race, sont retournés au Soleil. Ils étaient venus du Soleil et sont retournés au Soleil et, DANS LA FUTURE SIXIÈME GRANDE RACE RACINE, NOUS AURONS DE NOUVEAU LA VISITE DES DIEUX SOLAIRES. Ils viendront du Soleil et vivront dans l'humanité, ils établiront la Sixième Race Racine sur la face de la Terre. Ils gouverneront les peuples, les nations et les langues, ce sont des Gouvernants...

Parmi les Douze Constellations du Zodiaque, la plus importante est, évidemment, celle du LION. Le Soleil a son trône dans le Lion. Les Dieux Solaires viennent périodiquement sur la Terre chaque fois qu'une nouvelle Race commence...

Mais bon, ne nous écartons pas trop de la question qui a été posée. Nous devons garder à l'esprit la nécessité de nous étudier un peu plus nous-mêmes, de porter notre attention sur cette question du SENTIMENT DU MOI. Et ici s'arrêtent mes paroles...

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